jeudi 28 juin 2018

Compte rendu du livre « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans » de Fritz Perls (vingt-cinquième partie).



  
L'erreur.


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois passionnant, précis et instructif sur la création de la Gestalt-thérapie. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans »  de Fritz Perls.

Cet article est la suite de celui-ci . 


Voici le résumé de ce livre.

Comment diable en sommes-nous arrivés là ? Certes, il y avait au début un désir intense de rédemption et de salut. La perception mystique, ésotérique, surnaturelle, extra-sensorielle semble convenir à l’esprit des lieux. La méditation par le yoga en vue de parvenir à un niveau supérieur d'existence coïncide avec le désarroi de l'existence monotone. L'âme, marchandise délaissée, semblait faire un retour sur le marché.

La beauté de tout cela, c'est que ceux qui vinrent ici tentèrent sincèrement de parvenir au niveau non verbal de l'existence, mais sans se rendre compte que la méditation, comme l'analyse, est un piège. Comme la psychanalyse, elle crée un déséquilibre, bien que de nature opposée.

Ces deux déséquilibres peuvent être comparés avec le processus de la défécation. Constipation et diarrhée sont deux types opposés d'expulsion qui interfèrent l'un et l'autre avec la fonction optimale,
(+) opposé à (—). En psychiatrie, nous avons les contraires de la stupeur catatonique (moins d'excitation) et de la schizophrénie (plus d'excitation).

La méditation, qui vous laisse le cul entre deux chaises, est une éducation qui me semble conduire vers la catatonie, tandis que la technique psychanalytique de l'envol des idées favorise la pensée schizophrénique.

J'ai fait l'expérience des deux, assis dans la position du lotus dans la quiétude du Zendo, et allongé sur le divan à cracher des flots de verbiage. Les deux reposent maintenant sous leur pierre tombale, au fond de ma poubelle.

Je déteste utiliser et reconnaître le mot « normal » pour désigner le point zéro de l'indifférence créatrice. On s'en sert beaucoup trop souvent pour la moyenne et non pour le point de fonctionnement optimal.

Au sujet de l'indifférence créatrice, je déteste utiliser le mot « parfait ». Cela « sent » l'exploit et la louange.

J'adore utiliser et reconnaître le mot « centre ». C'est le mille de la cible. Une cible que touche la flèche à tout coup.

J'aime toutes les rencontres imparfaites de la cible et de la flèche qui rate le mille et tape à gauche, à droite, en haut, en bas. J'aime toutes les tentatives qui ratent de mille façons. Il n'y a qu'un centre à la cible et des milliers de bonnes volontés.

Ami, ne soyez pas perfectionniste. Le perfectionnisme est une malédiction. Il crée une surcharge. Car vous tremblez de peur de manquer la cible. Être parfait, c'est laisser être.

Ami, n'ayez pas peur des erreurs. Les erreurs ne sont pas des péchés. Les erreurs sont des façons de faire quelque chose de différent, quelque chose, peut-être, de créateur et de nouveau.

Ami, ne regrettez pas vos erreurs, soyez fiers d'elles. Vous avez eu le courage de donner quelque chose de vous-même.

Il faut des années pour être centré ; des années encore pour comprendre maintenant, et pour y être.

Jusque-là, prenez garde aux deux extrêmes, perfectionnisme d'un côté et cure instantanée de l'autre, joie immédiate, conscience sensorielle immédiate.

Prenez garde à quiconque se présente pour vous aider. Ces gens sont comme des escrocs qui promettent quelque chose pour rien. Ils vous gâtent et vous maintiennent dans la dépendance et l'immaturité.



Voilà. C’est tout pour le moment comme dans les séries télé américaines ou les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle. Amitiés à tous.


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