Un livre sur la PNL
Derrière la Magie, la Programmation Neuro Linguistique d’Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul
Pour guérir leurs patients et
leur donner une vision différente, plus riche, de la réalité, Richard Bandler
et John Grinder ont étudié les caractéristiques du langage. Leur premier
principe est : « Le mot n’est pas la chose nommée. »
L’apprentissage du langage
consiste principalement pour un enfant à associer des étiquettes linguistiques—
des mots et des phrases—à des expériences sensorielles —ce qu’il voit, entend, ressent,
goûte et respire.
La PNL nomme l’expérience
sensorielle expérience primaire et le langage expérience secondaire. On peut
constater plusieurs choses :
1) Pour aussi curieux que cela
soit, la plupart des gens ne semblent pas faire la distinction entre la carte (le
langage) et le territoire qu’elle représente (l’expérience) et sont
souvent coincés dans leur vie pour avoir confondu les deux. Lorsqu’une personne
vient trouver un thérapeute, bien souvent, la présentation verbale de son
problème ou des ressources qu’elle désire trouver est si vague et si éloignée
de son expérience qu’elle n’a pas d’idée précise sur ce qu’elle vit ou sur ce qu’elle veut changer. Telle personne dira qu’elle
a besoin de confiance en soi. « Confiance » est une représentation
linguistique d’un état interne qu’elle souhaite acquérir, mais qui peut
recouvrir des significations variées d’un individu à l’autre. Pour l’un, avoir
confiance en soi, c’est éprouver des sensations corporelles spécifiques. Pour
un autre, c’est voir une certaine image de soi-même. Pour un troisième, c’est
encore autre chose et nous ne pouvons pas savoir exactement de quoi il s’agit tant
que nous n’avons pas aidé la personne à recoller son discours avec son
expérience.
2) La personne peut exprimer son
expérience dans le langage (qu’elle soit visuelle, auditive, kinesthésique,
olfactive). Il y a des mots qui correspondent aux différentes perceptions sensorielles.
3) Le langage, système digital,
permet d’exprimer la négation, ce qui n’est pas possible dans le système
analogique. Dans le royaume de l’expérience sensorielle (analogique), la
négation n’existe pas : l’expérience n’a pas de contraire. Essayez, par
exemple, maintenant, de ne pas penser à une voiture ou encore imaginez un
éléphant qui ne soit pas en train de courir après une souris. Ce n’est pas
possible. Dans les deux cas, vous avez sans doute dû, ne serait-ce qu’une
seconde, d’abord créer la représentation de la situation, puis trouver un moyen
de figurer sa négation (peut-être simplement en laissant chacune de ces scènes
disparaître de votre imagination, ou dans l’exemple de l’éléphant, en figeant l’image,
en mettant une croix sur la souris ou en utilisant n’importe quel autre moyen).
Pour envisager une négation dans
un système analogique, nous devons d’abord nous représenter la situation en
question, ensuite en figurer la négation d’une façon ou d’une autre. En sachant
cela, on comprend mieux l’effet que peut avoir sur une personne une tentative
de la rassurer comme : « Mais non, n’aie pas peur, ce chien n’est pas
méchant, il ne va pas te mordre. »
La formulation positive d’une
suggestion ou d’une directive ne correspond donc pas seulement à une vision
optimiste des choses. Elle aide surtout la personne à construire pour elle-même
une représentation qui lui sera utile plutôt qu’une qui risque d’induire un comportement
opposé. « Tiens ton verre bien droit » est généralement plus efficace
que « ne renverse pas ton verre ».
Voilà. C’est tout pour le moment.
Je parlerai des caractéristiques du langage en programmation neuro linguistique, notamment du thème
« Le langage est structuré. » dans un prochain article. Amitiés à
tous.
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