dimanche 26 mars 2017

Compte rendu de Comment développer une mémoire extraordinaire de Dominic O’Brien « La mémoire des cartes » (deuxième partie).



 

Un site très intéressant sur la mnémotechnie

 
 Voici la suite de mon article sur le livre de Dominic O'Brien, Comment développer une mémoire extraordinaire.

Le plus simple est de vous décrire en détail ce à quoi je pense lorsque je mémorise six cartes.

D'abord, je m'imagine dans l'immeuble de mon agence de voyages. Je suis seul dans la pièce et j'ai conscience de ce qui m'entoure : les affiches sur les murs, les bruits qui viennent de la rue... Pendant que je m'adonne à cette visualisation, je tire deux cartes : l'as de carreau (AD) et le 7 de trèfle (GT), par exemple. Immédiatement me vient en tête une vague image de l'auteur Alphonse Daudet (l'as de carreau) tenant le drapeau de la ville de Montréal à la main (l'accessoire de Gérald Tremblay, maire de Montréal, qui correspond au 7 de trèfle). Je note mentalement ma réaction face à cette scène comique ; ce pourrait être le décor d'un sketch des vœux du nouvel an. Je note la logique de ce lien, puis je passe à l'étape suivante.

Je tire rapidement deux autres cartes : le 6 de pique (SP) et l'as de cœur (AC), par exemple. J'imagine ma femme (les lettres SP me rappellent combien elle est séduisante et petite) au carrefour, un traité de philosophie à la main (l'as de cœur correspond à Auguste Comte, le père du positivisme). Cet ensemble d'associations me surprend, indice que le tout restera gravé dans ma mémoire.

Je tire les deux dernières cartes : le valet de cœur et le 10 de pique. En regardant la vitrine d'une boutique de vêtements, je vois mon oncle (qui ressemble au valet de cœur) sur le dos d'un éléphant (le 10 de pique est une des deux cartes qui représentent des animaux dans ma distribution, l'autre étant mon chien), mais vous pouvez utiliser les lettres OP, comme dans le système Dominic). Je sens que la situation met mon oncle mal à l'aise. Et voilà, le tour est joué ! Combien m'a-t-il fallu de temps pour mémoriser ces six cartes ? À peine 4 secondes !

Repoussez vos limites.

Plus vous devenez habile à la mémorisation des cartes, plus vous êtes rapide, jusqu’à ce que vous plafonniez à 5 ou 6 minutes par jeu. Comment aller au-delà de cette limite ? Il y a des années, une concurrente m'a dit ne pas réussir à faire mieux que 4 minutes. Je lui ai demandé combien d'erreurs elle commettait. Elle m'a dit se rappeler parfaitement chaque jeu mémorisé et ne faisait donc aucune erreur.

Voilà où le bât blesse. Pour ma part, quand je mémorise rapidement un jeu de cartes, je commets généralement cinq ou six erreurs. Pourquoi ne pas viser la perfection ? Parce que, si je ne fais pas de faute, je ne pourrai pas évaluer la vitesse de mes mémorisations. En commettant quelques erreurs, je repousse mes limites. Cela dit, il est important que je respecte ces dernières dans le contexte des compétitions, sans quoi le jury m'attribuera des points de pénalité.

En fait, lorsque vous commencez votre entraînement mnémonique, la chose la plus importante est la confiance en vous-même. Dans mon cas, c'est grâce à elle que j'ai pu commencer à courir  des risques et à utiliser mon cerveau jusqu'aux limites de ses capacités. Cela vaut bien une ou deux erreurs, non ?

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire