Jour 7
Compte rendu de lecture
par Sidney Rosen :
Chapitres 9 et 10
Je me suis
senti très personnellement concerné par le chapitre 9 « Retrouver l’œil innocent » car je
pratique la prestidigitation et le mentalisme en amateur et l’anecdote
marquante de ce chapitre est celle intitulée « Tours de passe-passe ». L’idée majeure de cette partie est le
fait qu’il faut regarder les choses avec un œil neuf. Rosen cite Rajneesh
(alias Osho) à ce sujet : « Regardez une personne d’une grande beauté
ou un objet ordinaire, comme si c’était la première fois ». Erickson
soulignait souvent le fait que nous perdons l’habitude de regarder les objets
familiers, les amis ou la famille : « On dit que rien n’est nouveau sous le
soleil. En fait, rien n’est vieux sous le soleil. Seuls les yeux deviennent
vieux, habitués aux choses, ce qui fait que rien n’est nouveau. Les
enfants, poursuivait-il, avec leurs yeux innocents peuvent pénétrer le monde
intérieur d’une personne. » Dans « Tours de passe-passe » Erickson révèle qu’il s’est fait tromper
et même très facilement embobiner par un magicien, sans doute grâce à une
misdirection. Le magicien a sorti un lapin d’un carton sans qu’il ne
s’aperçoive de rien, sans que jamais il ne puisse le voir faire. A l’extrême
fin du tour, le prestidigitateur lui a montré un chapeau : le lapin s’y
trouvait. Erickson n’a pas compris d’où il pouvait venir mais un de ses enfants,
assis assez loin sur le côté de la pièce, s’est écrié : « Vous avez
sorti ça de votre poche. » En prestidigitation, Erickson vous le dit,
méfiez-vous du regard neuf des enfants.
Le sujet de
la magie, de la prestidigitation, est encore abordé dans le chapitre suivant,
le numéro dix, « Observer : noter
les différences ». Dans l’histoire « Tour de cartes », un des sujets d’hypnose d’Erickson lui dit
« Je n’aime pas faire ce tour parce qu’il me donne une migraine terrible,
mais je crois qu’il faut que vous le connaissiez. Achetez un jeu de cartes dans
un magasin, ouvrez-le, sortez-en les jokers et les cartes supplémentaires.
Battez bien le paquet, six fois, puis coupez et rebattez-le. Distribuez les
cartes, une par une, face visible puis retournez-les. Ramassez-les, battez-les
une fois encore et distribuez-les face non visible. » Erickson nous dit
que l’étudiant put annoncer les cartes dans le bon ordre avant de les
retourner. De plus, il lui révéla le truc. Il lui montra que dans les jeux
qu’on achète, il y a sur le dos des cartes des lignes entrecroisées et des
petits carrés qui ne sont pas découpés très régulièrement. Il lui
expliqua : « Il suffit que je me souvienne qu’il manque un petit bout
carré ici, un autre là, et encore un autre là. Je dois me souvenir de
cinquante-deux cartes. Cela me donne toujours une migraine épouvantable. Il
faut un entraînement long et difficile pour arriver à ça ! ».
L’étudiant avait appris ce tour lorsqu’il faisait ses études, pour gagner de
l’argent.
La
conclusion d’Erickson est valable pour nous tous et à tous moments :
« C’est très surprenant, ce que les gens sont capables de faire. Mais ils
ne savent pas ce dont ils sont capables. » Voilà ! Presque toute la
philosophie de celui qui fut un des plus grands hypnothérapeutes du vingtième
siècle est résumée dans ces deux sentences. Lui-même fut frappé, par deux fois
dans sa vie, de crises de poliomyélite et ne s’arrêta jamais (grâce à
l’auto-hypnose et à d’autres techniques) d’être actif, d’enseigner, de guérir,
de s’occuper de sa famille, et de plein d’autres choses encore. ! Certains
de ses disciples racontent même cette anecdote (est-elle vraie ?) : il
devait se donner, semble-t-il chaque matin, une demi-heure de coups dans le
plexus solaire pour que la douleur énorme que cela engendrait lui fasse oublier
durant la journée les autres souffrances qui taraudaient son corps.
Voilà. C’est
fini pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro avec la guérison de patients
psychotiques.
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