Tout dans notre vie est impermanence
Malheureusement, beaucoup de
personnes qui s’essayent à la méditation se découragent et abandonnent. Malgré
leurs efforts, elles ont l’impression d’être envahies par les pensées errantes.
Erik Sablé nous explique dans son livre Les 7 clés de la méditation que la première clé, début indispensable dans cette
pratique, est celle de la sagesse. Moi-même, si je n’avais pas eu les
enseignements du centre bouddhiste Triratna de Paris, ce que l’on appelle le Dharma, je n’aurais pas continué.
Pour le bouddhisme, la sagesse (prajna) est une pratique, non une morale, elle
est une réflexion qui nous donne peu à peu un regard plus juste sur la vie.
Il y a une dialectique entre
méditation et sagesse. La pratique de la méditation et la sagesse croissent l’une
et l’autre parallèlement, l’une grâce à l’autre, l’une par l’autre. Le
développement de la sagesse permet une meilleure pratique de la méditation et
la méditation accroît le détachement.
Qu’est-ce qu’une pratique de
sagesse ? C’est une réflexion ou plutôt une prise de conscience qui nous
permet d’avoir une certaine distance avec notre existence, de ne plus être
autant absorbés par nos problèmes, nos ambitions, nos désirs.
Dans le bouddhisme, la pratique
de la sagesse consiste à méditer sur l’impermanence universelle. Au premier abord,
cette vision de l’impermanence n’est pas évidente. Car elle est voilée, cachée.
L’homme est trop impliqué, trop identifié au courant du devenir pour
en prendre conscience. L’impermanence se voile derrière les multiples
divertissements, les préoccupations, car, mis à part de rares moments où nous
sommes confrontés à la mort d’un proche ou à notre propre mort, nous nous
vivons comme éternels. Le travail du méditant consiste à « réaliser »
cette mort inéluctable, à vivre cette impermanence.
D’un autre côté, nous attendons
toujours le bonheur d’un quelconque arrangement futur, de la satisfaction d’une
ambition ou d’un désir. Nous ne sommes plus dans le présent. La méditation de
la sagesse amène le réflexe de « se tirer en arrière », de trouver un
élément stable qui échappe à ce flux, ce mouvement, cette mort universelle.
Nous nous tournons vers « cela » qui veille au fond de nous, la
Présence demeurant stable au cœur de l’océan du devenir. Dans ce refuge réside
la paix à laquelle nous aspirons secrètement derrière chacun de nos désirs,
chacune de nos actions. La prise du refuge dans « l’être qui demeure »,
le « Soi » est la seconde phase de la méditation sur l’impermanence.
Elle doit être vécue le plus intensément possible.
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui.
La suite au prochain numéro comme
dans les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries
télévisées américaines actuelles.
Amitiés à tous.
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