Est-ce une pipe ou fumer ou autre chose ?
Derrière la Magie, la Programmation Neuro Linguistique d’Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul
Pour guérir leurs patients et
leur donner une vision différente, plus riche de la réalité, Richard Bandler et
John Grinder ont inventé ce qu’ils ont appelé le « méta-modèle »,
(modèle à côté). Ils ont répertorié les croyances appauvrissantes sur le monde
de leurs patients, que ceux-ci exprimaient à travers leur langage, pour leur
proposer un autre modèle plus efficace et plus heureux.
Les appauvrissements de la
conception du monde d’un individu, qui viennent en deuxième, après les 4 appauvrissements
sémantiques, sont les limites dues à la généralisation. J’étudierai aujourd’hui les
premières limites dues à cette généralisation : les nominalisations. Par
elles, un individu restreint son cadre de référence et se coupe des différentes
options qu’il pourrait mettre en œuvre dans une situation donnée.
On appelle les nominalisations
des « actions gelées ». Des mots comme amour, respect,
confiance, harmonie, etc., sont des nominalisations. Ils sont piégeants parce
que d’une part, ce sont des noms, d’autre part,
ils représentent une action. Contrairement aux verbes aimer, respecter, faire
confiance, harmoniser qui se conjuguent au passé, au présent, au futur ou au
conditionnel, donc se transforment et sont limités dans le temps, les noms sont
statiques et la situation qu’ils décrivent s’en trouve généralisée et pour
ainsi dire gelée. Un processus est changé en une chose, en un évènement
extérieur et, du même coup, il semble ne plus pouvoir évoluer. Ainsi dans la
phrase « Il n’y a pas de communication entre nous », le fait de
communiquer ou de ne pas communiquer avec quelqu’un est remplacé par « la
communication ».
Remplacer la nominalisation par
le verbe correspondant aide la personne à réaliser ce qu’elle considérait comme
un évènement échappant à son contrôle est en fait un processus continu et qu’il
est possible de le modifier. On dégèle ainsi la situation figée en la limitant
à un contexte et à un moment donnés.
Il est facile de reconnaître une
nominalisation : c’est un nom abstrait qui peut être changé en verbe ou en
adjectif. C’est ce qu’un thérapeute de PNL fait lorsque quelqu’un parle d’amour,
de décision, de rejet, etc.
1) Client : Je ne vois plus
d’amour entre nous.
Thérapeute : A quoi vois-tu
qu’elle ne t’aime plus ?
2) Client : Je n’obtiens
aucune reconnaissance des gens auxquels je parle de mon travail.
Thérapeute : Comment
voudrais-tu être reconnu ?
3) Client : Il n’y a pas de
chaleur dans ce groupe !
Thérapeute : Qui n’est pas
chaleureux avec toi ?
4) Client : C’est une
réalisation impossible.
Thérapeute : Que veux-tu
réaliser ?
5) Client : J’ai pris une
mauvaise décision.
Thérapeute : De quoi as-tu
besoin pour décider autre chose ?
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui. Je parlerai encore des limites dues à la généralisation avec les
quantifieurs universels dans un prochain article. Amitiés à tous.
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