L'écrivain James Baldwin
Robert Greene, un auteur très
connu de développement personnel, a coécrit cet ouvrage La 50 e loi : la peur est votre pire ennemie avec un rappeur
mondialement connu qui se fait appeler 50 cent (son vrai nom est Curtis James
Jackson III) et qui est un ancien dealeur de drogue.
Le chapitre 1, « Voir les
choses comme elles sont : être réaliste » se termine avec un
« Retournement de perspective » (au sujet du réalisme).
Le terme de « réaliste »
a souvent des connotations péjoratives. Pour le bon sens populaire, le réaliste
est pratique à l’excès ; il passe à côté des choses les plus fines et les
plus élevées. A la limite, il peut s’avérer cynique, manipulateur et
machiavélique. Il est à l’opposé des idéalistes, personne de grande imagination
dont les idéaux nous enthousiasment et dont les merveilleuses créations nous
distraient.
Cette classification découle du
fait que l’on observe le monde à travers le prisme de la peur. Il est temps de
retourner cette perspective et de voir idéalistes et réalistes tels qu’ils sont
vraiment. Les idéalistes, incapables de juger le véritable état des choses,
sont guidés par leurs émotions ; ils sont souvent responsables des pires
erreurs de l’Histoire : guerres irréfléchies, catastrophes imprévues. Les
réalistes, en revanche, sont les véritables inventeurs et innovateurs ; ce
sont des hommes ou des femmes pleins d’imagination, et celle-ci est en contact
étroit avec l’environnement, avec la réalité — des scientifiques empiriques,
des écrivains qui comprennent à merveille la nature de l’homme, des dirigeants
qui manœuvrent avec sagacité au milieu des crises. Ils sont suffisamment forts
pour voir le monde tel qu’il est, y compris leurs propres insuffisances.
Allons plus loin : la
véritable poésie et le véritable sens des beautés de la vie découlent souvent d’une
compréhension intime de la réalité dans tous ses aspects. Le réalisme est en
fait l’idéal auquel nous devons aspirer, le plus haut sommet de la rationalité
humaine.
L’écrivain noir américain James
Baldwin, abandonné à la naissance par son père biologique, qui a été une figure
du mouvement des droits civiques, a écrit : « Ceux qui s’accrochent à
leurs illusions ont du mal — si tant est qu’ils y arrivent — à apprendre quoi
que ce soit d’utile : alors que les individus contraints à se créer eux-mêmes
sont obligés de tout examiner, et ils absorbent les connaissances comme un
arbre pompe l’eau avec ses racines. »
Voilà. C’est tout pour le moment.
Je parlerai du deuxième chapitre « Tout s’approprier : être autonome »
de La 50e Loi, la peur est votre ennemie
dans un prochain article. Amitiés à tous.
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