jeudi 6 juillet 2017

Pause dans le blog avec Osho et son ouvrage « Le livre des secrets » (quinzième partie), La spiritualité est un trésor caché.



Osho.

Osho au départ ne s’appelait pas Osho. Il est né sous le nom de Rajneesh Chandra Mohan Jain. Puis il s’est fait connaître dans les années 70 et 80 en se présentant comme Bhagwan Shree Rajneesh. Il publie en 1974 The book of secrets (Le livre des secrets), un livre au titre mystérieux mais au contenu passionnant. Osho est pour moi un des écrivains qui a le mieux parlé de la spiritualité et de la méditation. Il était mystique mais ne croyait à aucun dieu. Il a fait scandale plusieurs fois, d’abord avec un livre sur la sexualité (Sous la couette, sexualité voie de l’extase), ensuite avec la révélation de sa grande fortune personnelle (il possédait plusieurs voitures de luxe). Il y a plusieurs ouvrages de lui que j’ai beaucoup aimés (par exemple Être en pleine conscience, une présence à la vie et Autobiographie d’un mystique spirituellement incorrect). Cet article est la suite logique de celui-ci.

Je vais donc vous parler du chapitre 4 du Livre des secrets, « Les ruses du mental et comment les déjouer ». Cet article est la suite logique de celui-ci où il est expliqué que la spiritualité est un trésor caché à l’intérieur de nous.

«  Plus vous vous acharnez à atteindre la spiritualité, et moins vous avez de chances d'y parvenir. Parce que vous utilisez une épée là où il faudrait une aiguille. L'épée ne peut vous être d'aucune aide. Elle a beau être plus grande, si l'on a besoin d'une aiguille, l'épée ne conviendra pas.

Voyez le boucher : il possède de grands instruments. Voyez le chirurgien : il n’a pas besoin d’instruments énormes. Si vous en voyez chez lui, sauvez-vous vite. Un chirurgien n’est pas un boucher. Il n’a besoin que d’instruments très délicats.

Les techniques spirituelles sont encore plus subtiles. Elles ne peuvent être grossières parce que l’opération est encore plus subtile. Un chirurgien qui opère le cerveau travaille quand même sur un matériel grossier. Mais quand on travaille sur le plan spirituel, l'opération devient de plus en plus délicate. Tout est en subtilité. Voilà un premier point.

On se demande aussi, « Comment est-il possible de faire un si grand pas en avant avec un effort aussi minime ? » Ce concept est irrationnel — non scientifique. Maintenant, la science sait que plus la particule est petite, plus elle est explosive. Plus elle est puissante, en fait. Plus la particule est petite, plus grand est son effet. Aurait-on pu concevoir cela avant 1945 ? Le poète, le rêveur le plus imaginatif aurait-il pu concevoir qu'avec deux explosions atomiques, on pouvait détruire totalement deux grandes villes — Hiroshima et Nagasaki ? Deux cent mille personnes rayées de la carte en quelques secondes. Et quelle force explosive a-t-on utilisé ? Un atome ! La particule la plus petite. On ne peut pas voir l'atome. On ne peut pas le voir avec les yeux mais on ne peut pas le voir non plus à l'aide d'un quelconque instrument. On ne peut que constater ses effets.

Ainsi, ne croyez pas que l'Himalaya soit imprenable parce que ses montagnes sont si hautes. L'Himalaya est tout aussi impuissant devant une explosion atomique. Un seul petit atome peut détruire toute la chaîne de l'Himalaya. Grandeur ne signifie pas forcément puissance. Au contraire, plus l'unité est petite, plus elle est pénétrante ; plus elle est petite, plus elle est chargée de pouvoir.

Ces petites techniques sont « atomiques ». Ce n'est pas parce qu'on travaille sur de « grandes » choses que l'on est « grand ». On pourrait penser que l'importance de la personne est liée à la grandeur ou la petitesse du matériel qu'elle manie. Hitler maniait des masses ; Mao manie des masses. Et Einstein et Planck travaillaient dans leur laboratoire sur des petites unités de matière — des particules d'énergie. Mais, en fin de compte, avant les travaux d'Einstein, les politiciens étaient impuissants. Ils travaillaient sur une plus grande échelle mais ils ne connaissaient pas le secret de la petite unité.

Les moralistes se placent toujours sur des plans « élevés », mais ce sont en réalité des plans grossiers. Ils consacrent leur vie entière à la morale et à contrôler tous leurs actes.

La préoccupation du tantrisme n'est pas là. Le tantrisme se préoccupe des secrets atomiques de l'être humain, de l'esprit humain, de la conscience humaine. Et le tantrisme a découvert des secrets atomiques. Si vous les comprenez, leur résultat est explosif — cosmique.

Il ne faut pas manquer de noter un autre point. Quand vous dites, « Comment se fait-il qu'avec un exercice aussi petit, aussi simple, on puisse atteindre l'Illumination ? », vous ne faites pas l'exercice. Vous réfléchissez à son sujet. Si vous le pratiquiez, vous ne diriez pas que c'est si simple. L'exercice a l'air simple parce qu'il suffit de deux ou trois phrases pour le décrire.

Connaissez-vous la formule de la bombe atomique ? Elle se réduit à deux ou trois mots. Et avec ces deux ou trois mots, ceux qui peuvent comprendre, ceux qui peuvent utiliser ces quelques mots, peuvent détruire la terre entière. Mais la formule est toute petite.

Ces exercices aussi sont des formules. Alors, si vous considérez simplement la formule, elle vous semblera une toute petite chose, très simple. Mais elle ne l'est pas ! Essayez de pratiquer cet exercice. Quand vous le ferez, vous vous apercevrez que ce n'est pas si simple. Cela paraît simple mais c'est une des choses les plus profondes. Analysez le processus, vous comprendrez.

Quand vous inspirez, vous ne sentez  jamais l'air. Vous n'avez jamais vraiment senti votre respiration. Vous allez me répondre immédiatement, « Ce n'est pas vrai. Il se peut que nous ne soyons pas continuellement conscients de respirer, mais nous sentons notre respiration. » Non, vous ne sentez pas votre respiration : vous sentez le passage.

Regardez la mer : les vagues sont là ; vous les voyez. Mais ces vagues sont créées par l'air, par le vent. Vous ne voyez pas le vent. Vous en voyez l'effet sur l'eau. Quand vous inspirez, l'air touche vos narines. Vous sentez vos narines, mais vous ne sentez jamais l'air. Il pénètre en vous ; vous sentez le passage. Il ressort ; là encore, vous sentez le passage. Vous ne sentez jamais l’air de votre respiration. Vous sentez son contact, son passage.»

Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.


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