jeudi 6 juillet 2017

Compte rendu de « Comment développer une mémoire extraordinaire » de Dominic O’Brien (huitième partie), « La méthode des liens ».


Virtual Magie, le site français de référence sur la prestidigitation.

Pour faire suite à mes trois articles sur la mnémotechnie sur le site Virtual Magie et à mon étude Initiation au mentalisme,à l'hypnose et à la mnémotechnie, je vais écrire un compte rendu détaillé du livre qui est pour moi le meilleur des ouvrages actuels sur le sujet, Comment développer une mémoireextraordinaire de Dominic O’Brien, huit fois champion du monde de mémoire et qui était un élève à la fois lent et inattentif.

Dans le chapitre « La méthode des liens », Dominic O‘Brien, vous fait faire des exercices pour développer votre créativité, qui sera un des qualités déterminantes dans votre mémorisation.

Voici ce qu'il écrit : "Lorsque j’enseigne la méthode des liens, je demande à mes élèves combien de temps ils pensent pouvoir se rappeler cinq mots dans l’ordre. La plupart d’entre eux s’imaginent qu’ils les oublieront en quelques minutes. Quand ils constatent que la réalité est tout autre, ils sont surpris. En fait, cette méthode est si efficace que la liste reste souvent gravée dans la mémoire pendant plus de 24 heures. Je doute qu’on puisse atteindre ce degré de réussite en se répétant les mots pour les apprendre par cœur.

Cela dit, il faut convenir qu’il s’agit seulement de cinq mots. Ajoutons-en deux et appliquons la méthode aux sept termes suivants : « bateau », « pneu », « colis », « bouton », « chou », « souris » et « botte ». Voici l’histoire que j’ai inventée pour m’en rappeler : je dérive doucement dans un bateau sur une mer calme. Alors que j’approche du rivage, je vois un pneu sur le sable. Je le fais rouler, jusqu’à ce qu’il s’arrête à côté d’un colis. J’ouvre celui-ci et je découvre qu’il contient un gadget muni d’un bouton rouge clair. La curiosité s’empare de moi. J’appuie sur le bouton, et un chou se matérialise comme par magie. Il s’en échappe une souris effrayée, qui détale pour aller se cacher dans une botte oubliée plus loin.

Le plus fascinant est que l’apprentissage par cœur et la répétition peuvent prendre des heures et donner de piètres résultats, alors que la méthode des liens est rapide (il ne m’a fallu que 30 ou 40 secondes pour composer cette histoire) et généralement fiable. Le secret ? Cette technique donne un sens à des éléments qui n’ont aucun rapport entre eux. Pour s’en souvenir, il suffit de les présenter dans un contexte qui les lie à une réalité comportant une certaine logique.

Jouez un tour à votre esprit

D’après mon expérience, la narration à la première personne est ici d’une grande importance. En vous campant dans un rôle, vous jouez un tour à votre esprit. En effet, celui-ci croit que vous avez véritablement vécu cette expérience. Cependant, vous ne pouvez lui jouer ce tour que si vous avez rendu les images les plus réelles possible, ce qui nécessite l’engagement de tous vos sens. Plus vos associations seront vivantes, plus elles vous reviendront facilement à l’esprit.

Voici la raison pour laquelle la narration à la première personne fonctionne si bien : si vous faites partie de l’histoire, vous associerez des émotions aux événements. Lorsque vous injectez une dose d’humanité, de vulnérabilité et de « réalité » dans l’histoire, votre cerveau y croit et la retient donc plus facilement. Chose intéressante, les circuits de votre cerveau (les neurones individuels et les réseaux qu’ils forment) ne peuvent faire la distinction entre la réalité et l’imagination. Vous seul, en tant qu’être conscient, connaissez la vérité. Voilà pourquoi il est si facile de jouer un tour à votre esprit.

Au fil des ans, bien des gens m’ont dit craindre que ce genre de techniques ne leur soit pas adaptée. En effet, ils ne pensaient pas être assez créatifs pour ancrer les images. Il est important de préciser ici que les scénarios imaginés dans le contexte de ces méthodes doivent se trouver dans la sphère du possible ou, du moins, suivre une certaine logique. L’histoire qu’on invente peut être un peu étrange, mais il faut qu’elle soit plausible. Par conséquent, il n’y a rien de fantastique là-dedans. Il n’est donc pas nécessaire de fournir des efforts surhumains pour faire preuve de créativité.

Par ailleurs, je tiens à vous faire une confession rassurante : même si, aujourd’hui, la mémorisation par association est comme une seconde nature pour moi, mes images mentales ne sont pas si détaillées. Parfois, elles contiennent peu de couleurs vives et peu de formes ; parfois, elles sont caricaturales. À coup sûr, elles sont loin d’être parfaites. J’évoque des scénarios qui sont tout juste suffisants pour tisser des liens dans mon esprit. Cependant, comme vous n’en êtes probablement qu’à vos débuts, je vous conseille de rendre vos images les plus précises possibles. Lorsque vous serez à l’aise avec la méthode, vous pourrez prendre des raccourcis."


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire