Le Poimandrès.
J’avais rarement lu une description
aussi détaillée et précise de l’hermétisme que dans le livre Les enseignements Qabalistiques de l’ordre hermétique de la Golden Dawn, la pratique du Pilier du Milieu de Denis
Labouré.
Les textes littéraires dont la
collection est dénommée Hermetica se
présentent le plus souvent (comme la plupart des écrits tantriques) sous la
forme de dialogues didactiques entre dieux et déesses. La figure centrale de ces dialogues est
toujours Hermès Trismégiste (le « Trois fois très Grand Hermès »),
manifestation particulière d'une déité grecque, qui, quatre siècles avant notre
ère au plus tard, fut assimilée à Thoth, le dieu égyptien de l'écriture, de la
sagesse et de la magie.
Il y eut plusieurs collections d'Hermetica, mais celle qui exerça
l'influence la plus profonde sur le développement de la magie occidentale fut
le Corpus Hermeticum dont le premier
traité, Poimandrès, connut une vaste audience. Son auteur raconte comment il fut
« enlevé au sein de l'esprit » et comment il rencontra le divin
Poimandrès, essence de l'omnipotence, à qui il demanda humblement d'accéder à
la connaissance directe de Dieu et à la compréhension de la nature de
l'univers. Il eut en réponse à son désir de connaissance une vision de ténèbres
et de lumière: les premières constituent le matériau originel dont est tissé
l'univers, la seconde apporte l'esprit et la raison.
De cet esprit naît le
démiurge, le créateur du ciel et de la terre, et l'homme originel dont les
étoiles sont la demeure naturelle. Mais l'homme originel tombe amoureux de sa
propre image qui se reflète dans les eaux de la terre, descend vers elle en
traversant les sept sphères, sur lesquelles sont fixées les planètes qui le
marquent de leur empreinte. Ainsi revêtu de ces tuniques successives que sont
les qualités de ces astres, il se trouve pris dans le monde terrestre. De cet
homme originel descend l'homme tel qu'il est aujourd'hui, esprit immortel prisonnier
d’un corps mortel, mais pouvant atteindre la divinité, capable de se libérer de
la matière et de s’unir à Dieu par la compréhension, en profondeur, de sa
propre nature. « Car c'est une chose excellente, et le but de tous ceux qui sont
doués d'intelligence, que.de devenir Dieu ». Il ne reste plus à l'homme
désireux de retrouver sa vraie nature qu'à entamer une remontée à travers les
sept sphères en se dépouillant des enveloppes matérielles dont elles l'avaient
chargé.
Au début de la seconde moitié du XVe
siècle, on redécouvrit les Hermetica lorsqu'un
moine apporta à Cosimo de Médicis un manuscrit du Corpus Hermeticum. Bien que Marsilio Ficino, l'érudit favori des
Médicis, eût encore à traduire les œuvres complètes de Platon, la priorité fut
donnée au Corpus Hermeticum et, entre
1463, date de la traduction de Ficin, et la fin du siècle suivant, pas moins de
seize éditions en furent imprimées.
Des théories d'inspiration
hermétique ont été accueillies au sein de la magie générale. Le Liber Hermetis Trismegisti, recueil de
37 chapitres écrits en latin, expose les fondements de l'astrologie hermétique.
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui. Amitiés à tous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire