mercredi 26 août 2015

Christianisme et réincarnation (première partie)


André Couture, un universitaire reconnu qui travaille sur la réincarnation




J’ai toujours été intéressé par la comparaison entre les religions, sans doute un souvenir du temps de mon enfance où je lisais avec passion la collection « Contes et légendes » de Fernand Nathan ! Comme je vous l’ai dit précédemment, j’ai adoré les livres de Frédéric Lenoir et Odon Vallet, respectivement Socrate, Jésus, Bouddha et Jésus et Bouddha. Pour couronner le tout, je suis allé par curiosité à la conférence d’un astrologue indien Stephen Quong  (Umananda) le dimanche 17 mai : « Astrologie védique et réincarnation ». Je suis passionné en général par la philosophie orientale mais je pensais en sortir totalement indemne de toute nouvelle idée : l’astrologie m’a toujours un peu rebuté, l’hindouisme n’était connu de moi que par le biais du bouddhisme (c’est-à-dire peu) et je n’avais jamais vraiment cogité sur les rapports entre le christianisme et la réincarnation. Eh bien, je ne sais pas si Stephen Quong m’a hypnotisé, je ne sais pas comment il a procédé, mais j’ai changé d’avis sur les trois sujets dans la même soirée.

Aujourd’hui, je vais seulement parler de la notion de réincarnation, telle qu’on peut la voir dans les Evangiles, si l’on y est quelque peu attentif. Et ce n’est pas un seul passage que je citerai, ce qui pourrait passer pour un caprice du hasard, une inattention, mais quatre (là on peut vraiment se poser des questions !). Comme d'habitude, pour des raisons de confort sur Internet, je diviserai cet article en deux parties.

Stephen Quong explique au début de sa conférence que, jusqu’au sixième siècle après Jésus-Christ, jusqu’au concile de Constantinople, un des dogmes des Chrétiens était la réincarnation. Les prêtres ont alors eu peur parce qu’ils ont pensé que les gens prendraient plusieurs vies pour se convertir et s’améliorer.

1) Le premier passage qui me paraît criant d’évidence est celui dit de l’entretien avec Nicodème dans l’Evangile selon Saint Jean, chapitre trois, verset 1 et suivants :
« Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : « Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. Jésus lui répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. »
Nicodème lui dit : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? »
Jésus répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit.
Ne t’étonne pas que je t’aie dit : « Il faut que vous naissiez de nouveau. »
Le vent souffle ou il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va.
Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’esprit. »
Nicodème lui dit : « Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit : « Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ses choses ! En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; et vous ne recevez pas notre témoignage.»

2) Encore un exemple que je trouve particulièrement frappant dans l’Evangile selon saint Matthieu, chapitre 16, versets 13 à 19, (La foule prend Jésus pour un prophète ressuscité, Elie, Jérémie, Jean le Baptiste ou d’autres) :
« Jésus arrive dans la région de Césarée-de-Philippe, et demande à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils lui répondent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demande : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prend la parole : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »

Jésus lui répond : « Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas : c’est mon Père qui est aux cieux qui te l’a révélé. Et moi, je te le déclare : tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux.»


Voilà. La suite au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries américaines contemporaines. Dans la deuxième partie, je citerai principalement l’anecdote de l’aveugle-né mais aussi je développerai d’autres remarques inspirées pour beaucoup par Frédéric Lenoir. Amicales salutations.

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