Albert Ellis, un des plus grands psychologues du vingtième siècle
Le site Internet Rincon del Tibet
a publié la liste des 11 croyances irrationnelles qui gâchent la vie des
êtres humains selon le psychologue Albert Ellis. Je les ai traduites, d’abord
parce qu’elles m'ont semblé très pertinentes, ensuite parce qu’elles ont profondément
influencé un psychologue qui me passionne et dont j’ai déjà beaucoup parlé dans ce
blog, Wayne Dyer (voir son livre Vos zones erronées).
Pour des raisons de lisibilité sur Internet, cet article sera divisé en
plusieurs parties.
Albert Ellis (1913-2007) était un psychothérapeute
d'origine américaine qui en 1955 a fondé la thérapie émotivo-rationnelle. Il est réputé comme l'un des
pères des Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC), et, selon une
enquête réalisée en 1982 auprès des psychologues américains et canadiens, ceux-ci le considérent
comme un des psychothérapeutes les plus influents du vingtième siècle (après Carl Rogers classé
premier, et avant Sigmund Freud classé troisième).
Ses théories et sa pratique visent à faire prendre
conscience de l’irrationalité de la pensée humaine afin de comprendre et
surmonter les événements douloureux de notre vie. Albert Ellis affirme comme
idée de base que ce ne sont pas les
circonstances ou les événements
qui créent les états
émotionnels, mais plutôt la façon que l’on a de les interpréter.
« Le seul homme qui ne commet pas d’erreurs est celui
qui ne fait jamais rien. »
(Goethe)
Ellis développe d’abord les trois croyances irrationnelles
de base selon lui (englobant les onze croyances irrationnelles qui sous-tendent tout
son travail), et qui se résument ainsi : 1) Je fais bien les choses et je
mérite l’approbation des autres, 2) Les autres doivent agir avec moi de façon respectueuse
et juste, 3) La vie doit m’offrir de bonnes conditions, des circonstances
faciles pour que je puisse obtenir ce que je désire.
Voici maintenant en détail les onze croyances
irrationnelles de l’être humain d’après Albert Ellis :
1) Les croyances fausses sur le jugement
des autres.
Le jugement des
autres est relatif, soit positif, soit négatif : chacun nous donne un avis
différent sur nous-même. Vouloir plaire à tout le monde devient de l’esclavage. C’est
pourquoi l’approbation de ce que l’on fait, de ce que l'on dit ou de ce que l’on pense doit provenir
de nous et non pas des autres.
2) Tu dois être fort dans tous les
domaines.
Personne ne peut être totalement compétent dans tous les domaines de la vie. Exiger toujours le succès peut conduire
à un échec complet. Cela génère dans le corps du stress et des maladies
psychosomatiques et dans l’esprit une comparaison permanente avec les autres et
une peur immense de faire des erreurs.
On doit agir
le mieux possible pour soi et non pas pour les autres. Le succès implique une
série de processus complexes associés avec des « essais-erreurs » et de
la discipline dans la pratique de son métier ou de sa passion. A noter que l'échec
est toujours possible et parfois quotidien : tout simplement, nous ne sommes pas
parfaits.
3. La « méchanceté » est volontaire
et doit être punie.
Selon Ellis,
nous agissons sans « méchanceté consciente ». La méchanceté est le produit
de l'ignorance ou de troubles émotionnels, c’est-à-dire du
fait de ne pas être conscient des conséquences de nos actes.
Un châtiment
sévère accentue ces types de problèmes tandis que la tolérance a tendance à
mieux les résoudre. C’est pourquoi il est inapproprié de juger les autres pour
leurs erreurs sans auparavant comprendre le contexte dans lequel ils se
trouvaient alors qu’ils les commettaient et les circonstances auxquelles ils
étaient confrontés.
Voilà.
C’est tout pour aujourd’hui.
La
suite au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du dix-neuvième
siècle ou dans les séries télévisées américaines actuelles.
Amitiés
à tous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire