samedi 2 juillet 2016

Le yoga, support essentiel de la méditation




Méditation en position du lotus


J’ai beaucoup parlé dans ce blog de la méditation bouddhiste mais une véritable méditation n’est possible qu’avec un corps libéré de ses tensions (voir cet article). Une bonne méditation ne peut pas se réaliser si notre corps est crispé, encore complètement bloqué par nos soucis quotidiens. Une des solutions majeures pour retrouver le contact avec notre corps est le Yoga. Souvenons-nous des huit étapes du Raja-Yoga : avant d’atteindre Dhyâna, la méditation, la septième étape, il faut passer par les étapes d’Asana, la posture, de Pranayama, la discipline du souffle et de Dharana, la concentration. Tara Michaël explique ces techniques d’une façon lumineuse dans son livre Clefs pour le Yoga et la plupart de mes analyses sont inspirées par elle.

La posture de Yoga (Asana) doit répondre à deux exigences, être à la fois stable et agréable. Quand l’entraînement dans la posture permet au pratiquant du Yoga de la garder fermement, tout en se sentant à l’aise, le but est atteint. La posture met fin à l’agitation corporelle et rassemble les énergies éparses. Il y a aussi dans le Yoga un type de postures dites « méditatives ». Ce sont souvent des postures assises comme la position du lotus.

Lorsque l’étape de l’asana est acquise, vient alors celle de la discipline du souffle (pranayama). En réalité, elle est plus qu’un contrôle du souffle : elle est la régulation de l’énergie vitale (prana) au moyen de celui-ci. Prana désigne les courants d’énergie qui animent le corps. Le mouvement respiratoire n’est que l’un d’eux, mais le plus évident, et en corrélation étroite avec tous les autres. Par la régulation du souffle respiratoire, on obtient la maîtrise sur les différents « souffles vitaux » ou courants d’énergie subtils.

In fine, le pranayama est considéré comme la plus haute forme d’ascèse, purifiant de toutes les souillures : « Par le pranayama, le réseau opaque qui recouvre la luminosité intrinsèque de l’esprit est graduellement dissout, et l’esprit devient apte à la concentration » (Yoga sutras de Patañjali II, 52, 53). Rappelons-nous aussi que la révélation de sa doctrine est venue au Bouddha grâce à de longs jours de méditation sur le souffle.

Je pratique le Yoga depuis plus de trente ans, toujours avec bonheur, et je voudrais, dans cet article et dans cette vie, remercier du fond du cœur mes professeures de Yoga : Gabriela Guyonnaud, Véronika Strukelj, Malati Haliche et Anne-Christine Carpentier. Une mention spéciale aussi pour deux astrologues védiques que j’ai rencontrés : Stephen Quong (Umananda) et le pandit Shastri.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro. Amicales salutations. 


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