mercredi 17 août 2016

Plagiat du livre d’Albert Ellis, « La thérapie émotivo-rationnelle », 1961, par Wayne Dyer dans son ouvrage, «Vos zones erronées», 1976, suite du chapitre 11 du livre d’Albert Ellis, « Extirper les peurs excessives de l’échec » (sixième partie)





Vous connaissez, si vous suivez ce blog, mon admiration pour Wayne Dyer, un des grands spécialistes américains de développement personnel. Pourtant, dans son livre le plus connu Vos zones erronées, Wayne Dyer a plagié un célèbre psychothérapeute, Albert Ellis, un des pères des thérapies comportementales et cognitives. Celui-ci a montré que le livre de Wayne Dyer, Vos zones erronées (1976), est probablement « le pire exemple de plagiat » de sa Thérapie émotivo-rationnelle (1961). Mais il a également exprimé sa gratitude globale pour le travail de Wayne Dyer en écrivant : « Vos zones erronées est un bon livre. Il a aidé un grand nombre de personnes et il expose très bien les grands principes de la thérapie émotivo-rationnelle avec simplicité et clarté. » 

Je vais m’atteler aujourd’hui au chapitre 11 de l’ouvrage d’Albert Ellis, «Extirper les peurs excessives de l’échec ». Je développerai les parties 4, 5 et 6 de ce chapitre.

4) Même si vos réalisations vous attirent des avantages considérables, la dévotion fanatique à la déesse du succès implique généralement des malaises. Il arrive souvent que les personnes désireuses de réussir à tout prix aillent au-delà des limites de leur endurance physique et mettent leur existence en danger.

5) Votre combat acharné pour accomplir des réalisations reflète habituellement un besoin excessif de surpasser les autres, afin de prouver que vous pouvez réussir aussi bien qu’eux sinon mieux. Mais vous restez vous-même et vous n’existerez pas en tant que « vous-même » (c’est-à-dire en agissant selon vos préférences) si vous devez surpasser les autres. Qu’est-ce que les autres ont vraiment à voir avec vous ? S’ils ont des traits inférieurs, est-ce que cela fait de vous une meilleure personne ? Et s’ils vous surpassent dans tel ou tel domaine, cela fait-il de vous un bon à rien ou un salaud ? Seules des notions magiques (ce que les psychologues appellent la réalité magique) germant dans votre tête mettent les autres en relation avec votre moi. Si vous croyez comme les chamans que votre « valeur » en tant qu’être humain tient à la façon dont vos talents soutiennent plus ou moins bien la comparaison avec ceux des autres, vous allez pratiquement toujours vivre dans l’insécurité et vous sentir « sans valeur ». Vous agirez en fonction des autres et serez coupé de vos projets et de vos buts véritables sur cette terre. Vous prêterez foi à des énoncés d’autocondamnation tels que : « Je m’accepte moi-même et je n’ai du plaisir que si je fais aussi bien sinon mieux que les autres. »

6) Si vous vous démenez démesurément pour obtenir le succès et si vous ressentez de l’anxiété à la pensée de l’échec, vous aurez peur de courir des risques, de commettre des erreurs, de faire des gaffes, ou d’accomplir plusieurs choses que vous aimeriez vraiment faire. En voulant de toutes vos forces accomplir des exploits hors du commun, vous ne vous laissez que deux minces choix pitoyables, à savoir a) commettre des erreurs et vous sentir déprimé à cause d’elles ou b) refuser de prendre des initiatives de crainte de faire des fautes et n’en ressentir que haine à votre égard. Le fait d’entretenir de grandes aspirations irréalistes vous condamne non seulement à l’échec mais également à la peur de l’échec, cette dernière ayant souvent des effets plus pernicieux que l’insuccès lui-même.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite sur la vision de l’échec d’Albert Ellis au prochain numéro. Amitiés à tous.

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