Vous connaissez, si vous suivez
ce blog, mon admiration pour Wayne Dyer, un des grands spécialistes américains
de développement personnel. Pourtant, dans son livre le plus connu Vos zones erronées, Wayne Dyer a plagié un célèbre psychothérapeute, Albert Ellis, un
des pères des thérapies comportementales et cognitives. Celui-ci a montré que
le livre de Wayne Dyer, Vos zones
erronées (1976), est probablement « le pire exemple de plagiat »
de sa Thérapie émotivo-rationnelle (1961).
Mais il a également exprimé sa gratitude globale pour le travail de Wayne Dyer en
écrivant : « Vos zones erronées est un bon livre. Il a aidé un
grand nombre de personnes et il expose très bien les grands principes de la
thérapie émotivo-rationnelle avec simplicité et clarté. »
Je vais m’atteler aujourd’hui au
chapitre 11 de l’ouvrage d’Albert Ellis, «Extirper les peurs excessives de
l’échec ». Je développerai les parties 4, 5 et 6 de ce chapitre.
4) Même si vos réalisations vous
attirent des avantages considérables, la dévotion fanatique à la déesse du
succès implique généralement des malaises. Il arrive souvent que les personnes
désireuses de réussir à tout prix aillent au-delà des limites de leur endurance
physique et mettent leur existence en danger.
5) Votre combat acharné pour accomplir
des réalisations reflète habituellement un besoin excessif de surpasser les
autres, afin de prouver que vous pouvez réussir aussi bien qu’eux sinon mieux.
Mais vous restez vous-même et vous n’existerez pas en tant que « vous-même »
(c’est-à-dire en agissant selon vos préférences) si vous devez surpasser les
autres. Qu’est-ce que les autres ont vraiment à voir avec vous ? S’ils ont
des traits inférieurs, est-ce que cela fait de vous une meilleure personne ?
Et s’ils vous surpassent dans tel ou tel domaine, cela fait-il de vous un bon à
rien ou un salaud ? Seules des notions
magiques (ce que les psychologues appellent la réalité magique) germant
dans votre tête mettent les autres en relation avec votre moi. Si vous croyez
comme les chamans que votre « valeur » en tant qu’être humain tient à
la façon dont vos talents soutiennent plus ou moins bien la comparaison avec
ceux des autres, vous allez pratiquement toujours vivre dans l’insécurité et
vous sentir « sans valeur ». Vous agirez en fonction des autres et
serez coupé de vos projets et de vos buts véritables sur cette terre. Vous
prêterez foi à des énoncés d’autocondamnation tels que : « Je m’accepte
moi-même et je n’ai du plaisir que si je fais aussi bien sinon mieux que les
autres. »
6) Si vous vous démenez
démesurément pour obtenir le succès et si vous ressentez de l’anxiété à la
pensée de l’échec, vous aurez peur de courir
des risques, de commettre des erreurs, de faire des gaffes, ou d’accomplir
plusieurs choses que vous aimeriez vraiment faire. En voulant de toutes vos
forces accomplir des exploits hors du commun, vous ne vous laissez que deux
minces choix pitoyables, à savoir a) commettre des erreurs et vous sentir déprimé
à cause d’elles ou b) refuser de prendre des initiatives de crainte de faire
des fautes et n’en ressentir que haine à votre égard. Le fait d’entretenir de
grandes aspirations irréalistes vous condamne non seulement à l’échec mais
également à la peur de l’échec, cette dernière ayant souvent des effets plus
pernicieux que l’insuccès lui-même.
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui. La suite sur la vision de l’échec d’Albert Ellis au prochain
numéro. Amitiés à tous.
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