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Derrière la Magie, la Programmation Neuro Linguistique d’Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul
Pour guérir leurs patients et
leur donner une vision différente, plus riche de la réalité, Richard Bandler et
John Grinder ont inventé ce qu’ils ont appelé le « méta-modèle »,
(modèle à côté). Ils ont répertorié les croyances appauvrissantes sur le monde
de leurs patients, que ceux-ci exprimaient à travers leur langage, pour leur
proposer un autre modèle plus efficace et plus heureux.
Les quatre premiers
appauvrissements de la conception du monde d’un individu sont les
appauvrissements sémantiques. On étudiera en second l’appauvrissement appelé « Lecture de pensée ».
Comme son nom l’indique, la lecture de
pensée consiste à deviner ce que l’autre
pense ou ressent. C’est le cas de la personne qui imagine qu’elle peut « savoir »
sans demander ou sans avoir besoin d’entendre ce que l’autre communique.
1) « Je sais ce que tu
penses/ce que tu veux dire. »
2) « Je suis sûr qu’elle ne
m’aime pas. »
3) « Je sens bien que mes
collègues pensent du mal de moi. Je préférerais qu’ils me le disent carrément. »
La personne réagit alors en
fonction de ses illusions et non de l’information qu’on lui donne. Bien
entendu, la lecture de pensée limite considérablement le modèle du monde du
lecteur de boule de cristal, qui n’est pas conscient de l’aspect projectif de
ses affirmations et qui va donc prendre ses convictions pour la réalité et agir
en conséquence.
Il est possible de confronter
cette distorsion en demandant :
1) « Comment sais-tu ce que
je pense ? »
2) « Comment sais-tu qu’il
ne t’aime pas ?
3) Client : Je suis sûr qu’il
sait ce que je ressens.
Thérapeute : Comment sais-tu
qu’il le sait ?
Client : Je le vois bien à
la façon dont il me regarde.
Les questions du méta-modèle à
propos de la lecture de pensée débouchent généralement sur une explication de
type X prouve Y. « Il me regarde de telle manière donc il sait ce que je
ressens. »
Cette structure de phrase est
appelée une équivalence complexe et est donc le troisième appauvrissement.
Le troisième appauvrissement : l’équivalence complexe
Lorsqu’une personne s’exprime
sous la forme d’une équivalence complexe, elle interprète deux expériences
comme équivalentes au niveau de leur signification. Si l’une est vraie, l’autre
aussi et X prouve Y.
1) « Elle me regarde de
travers, donc elle me déteste. »
2) « Il m’a offert des
fleurs, je savais bien qu’il m’aimait. »
3) « Cet enfant a un mauvais
fond, il a encore cherché à blesser son frère en jetant une petite pierre dans
son berceau. »
4) « Mon père ne m’a jamais
aimé, il m’a dit un jour qu’il ne souhaitait pas un troisième enfant. »
Le méta-modèle propose deux
options pour que la personne parvienne à mettre en lumière l’aspect arbitraire
de son raisonnement.
1) Il faut d’abord demander :
en quoi X prouve Y ?
« En quoi le fait que ton
père ne voulait pas de troisième enfant prouve qu’il ne t’a jamais aimé ? »
« En quoi le fait qu’elle
te regarde de travers prouve qu’elle te déteste ? »
2) Il est nécessaire d’aider l’intéressé
à trouver un contre-exemple en lui demandant s’il a déjà connu une expérience
antérieure dans laquelle X ne prouvait pas Y.
« Est-ce que tu as déjà
rencontré un homme qui offrait des fleurs à une femme sans en être amoureux ? »
« Est-ce que tu as déjà vu
un enfant jeter une petite pierre à un autre enfant sans avoir l’intention de
lui faire du mal ? »
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui. Je parlerai des présuppositions dans un prochain article. Amitiés
à tous.
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