Milton Erickson, une hypnose bienveillante.
Je me suis rendu compte en relisant
mon blog que mon histoire de l’hypnose était trop succincte
et que, notamment, elle ne parlait pas assez du phénomène Mesmer au dix-huitième
siècle, de James Braid au dix-neuvième siècle et de Milton Erickson au vingtième. Celui qui a le mieux décrit cette chronologie est
John Bastardi Daumont dans Les secrets d’un mentaliste, tome 2.
L’hypnotiseur le plus connu du
dix-neuvième siècle est sans doute le médecin écossais James Braid. Mais on lui
reproche principalement d’avoir propagé le phréno-hypnotisme, technique
permettant de générer des sensations ou des actes en pressant fortement certaines
zones du crâne du sujet.
En voici un exemple, très
dangereux mais pourtant utilisé encore par quelques hypnotiseurs de spectacle
sans scrupules. En maintenant la tête du sujet de la main gauche, on exerce une
pression avec le pouce et l’index de l’autre main sur les carotides, ce qui va
provoquer quasi instantanément une anorexie cérébrale temporaire. Si l’expérience
est poursuivie plus de 15 secondes, le sujet meurt. Cette technique de
neutralisation instantanée a été modernisée par le major Fairbairn dans son
livre Scientific Self-Defense.
Dans le même temps, des travaux
sur la suggestion ont été réalisé par un chercheur, Baker. D’après lui, il
demeure de nombreuses zones d’ombre sur ce processus de l’hypnose. Il y a en
gros deux attitudes du sujet qui veut être hypnotisé : il désire être
anesthésié ou guéri d’une perturbation psychique (hypnose thérapeutique) ; il désire
participer à une expérience où il sera le centre de l’attention (hypnose de
scène).
Selon Milton Erickson, le plus
grand hypnothérapeute du vingtième siècle, surnommé The Wizard par ses confrères, en raison des résultats exceptionnels
qu’il obtenait dans le soin de ses patients, l’inconscient, qu'il contactait en pratiquant sa méthode hypnotique, est une puissance bienveillante qui ne demande qu’à
coopérer dans l’équilibre des forces psychologiques d’une victime de névrose ou
d’addiction. C’est pourquoi au lieu d’être
directif comme Braid, Erickson privilégiait l’adaptation en fonction de chaque
sujet. Il analysait ce que le patient lui apportait, c’est-à-dire son caractère,
son humeur du jour, les mots qu’il employait, son système de perception, et
calibrait les suggestions qu’il émettait en fonction de ces données. Il guidait le
patient de façon que ce dernier se guérisse lui-même de ses troubles par une
réassociations d’idées et d’énergies puisées dans l’inconscient, qu’il considérait comme un gigantesque réservoir où se trouve la solution de presque
tous nos problèmes.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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