L'art de la mémoire de Marius d'Assigny.
J’ai déjà évoqué dans une
conférence l’histoire de la mnémotechnie dans l’Antiquité, au Moyen Âge et pendant la Renaissance, mais je voudrais rajouter certaines précisions sur l’histoire de la
mnémotechnie durant le dix-septième siècle après le succès de la méthode
de Schenckel. Cet article est la suite de celui-ci.
Lambert Schenckel, fils d'un
apothicaire de Bois-le-Duc, publie en 1610 son Gazophylacium artis memoriae, où il explique sa méthode, une méthode
très compliquée. Le Magazin des sciences ou le vrai art de mémoire publié à Paris en 1623 par Le Cuirot est en fait une traduction de cet ouvrage
de Schenckel.
Quoi qu'il en soit, la célébrité
que s'acquit Schenckel fut un aiguillon nouveau pour les inventeurs de systèmes
mnémoniques. On vit paraître, à peu d'années d'intervalle, le Simonides redivivus d'Adam Bruxius à
Leipzig en 1610, l'Ars memoriae de
Ravellinus à Francfort en 1617, la Mnémonique
de John Willis en 1618 à Londres et un Ars
memoriae localis de Torrentius en 1620 à Leipzig.
Nous ne nous arrêterons pas à l' Ars memoriae composé en 1651 par
Herdson, qui ne fit que copier Willis, au Traité de la mémoire artificielle ou l’Art de Raymond Lulle (Lyon, 1654) de Jean
Belot,
à l'Ars magna sciendi (Amsterdam, 1669)
de Kircher, ni même au Divin art de
mémoire de John Shaw, où se retrouvent les anciens systèmes légèrement
modifiés, mais nous devons mentionner la Pratique
de mémoire artificielle (Paris, 1719-23) de Claude Buffler, qui a resserré
dans des vers techniques les principaux évènements de l'histoire et surtout L'Art de le mémoire de Marius d'Assigny (Londres, 1697) qui renferme d'excellentes observations, ainsi que des recettes
pour fortifier la mémoire.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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