Sans commentaire.
Un chapitre important de Méditer, jour après jour de Christophe
André et dans lequel on peut trouver de nombreuses leçons de vie est celui qui
s’intitule « Comprendre et accepter ce qui est ».
Il écrit notamment : " Accepter, ce n’est pas dire « tout est bien » (cela, c’est l’approbation)
mais « tout est là ». Nous n’avons pas besoin d’aimer une pensée, une
situation, une personne ou une expérience pour les accepter. Pas besoin d’aimer,
juste d’admettre que cette pensée, cette situation, cette personne ou cette
expérience sont là : elles existent, elles sont déjà dans ma vie et il va
me falloir composer et avancer avec elles sans nécessairement les approuver. L’accueil
par cette sorte de « oui » ne signifie en rien une résignation ou un
renoncement à agir ou à penser. Dans l’acceptation, il y a juste une intention
de rester toujours présent dans l’action mais différemment : dans la
lucidité, dans le calme."
L’acceptation devient alors
véritablement une sagesse si elle permet jusqu’à l’écoute attentive de nos
opposants. Un bon endroit où chercher la
sagesse est, par conséquent, là où vous vous attendez le moins à la trouver : dans
l'esprit de ceux-ci. Mais pour cela, il
faut les avoir écoutés, ces opposants, et leur avoir donné le droit d'exister
(nous qui rêverions de n'avoir que des approuvants). Alors leur avis deviendra
une richesse et une chance pour devenir plus intelligents.
L'acceptation nous permet aussi
d'intégrer la dimension tragique du réel, sans faire pour autant de notre vie
une tragédie : on ne nie pas les aspects douloureux ou injustes de l'existence,
mais on leur fait une place. Pas toute
la place : on en garde aussi, bien sûr, pour ce qui est beau et bon.
Finalement, accepter, c'est
s'enrichir et laisser le monde entrer en nous ; au lieu de vouloir le faire à
notre image, et n'en prendre que ce qui nous convient et nous ressemble.
De fait, il s'agit bien de faire
de l'espace en soi, inlassablement, même pour ce qui nous dérange et nous
déplaît. Ne jamais nous y résigner, mais ne jamais nous y accrocher
négativement par le rejet. Le rejet et l'antipathie, comme la peur, engendrent
la dépendance et la vulnérabilité. Alors oui, faire cet espace en soi,
inlassablement, et diluer nos tourments et antipathies dans un contenant
infini. Plus nous sentirons en nous de la
raideur et du rejet envers ce qui nous arrive, plus nous aurons intérêt à nous
tourner vers une conscience vaste et sans objet : l'accueil de tout.
L'acceptation, finalement,
suppose un choix paradoxal : celui de ne pas choisir ! De ne rien rejeter, de
ne rien éliminer. On décide, à
l'inverse, de tout accueillir, d'héberger ce qui passe et ce qui est. Par l'acceptation,
on ouvre un espace intérieur infini parce qu’on a renoncé à tout filtrer, à
tout contrôler, à tout valider et mesurer et juger. En ce sens, accepter, c’est
s’enrichir et laisser le monde entrer en nous, au lieu de vouloir le faire à
son image, et n’en prendre que ce qui nous convient et nous ressemble. C’est ce
que disait à sa manière étrange Thérèse de Lisieux : « Je choisis
tout. » (changement de paradigme !).
Voilà. C’est tout pour le moment.
La suite au prochain numéro.
Bonjour, la suite au prochain numéro... y a t'il eu une suite?
RépondreSupprimercar la crise actuelle du covid19 m'a amené à méditer sur cette acceptation de toutes les désinformations et manipulations ainsi que les réactions et débats passionnés que cela suscite et qui ne m'apportent pas la Paix ou la sérenite
RépondreSupprimermerci à vous