Un autre livre sur la
Gestalt-thérapie
Des amis m’ont dit que certains concepts
de la Gestalt-thérapie étaient pour eux difficiles à comprendre. C’est pourquoi
j’ai décidé d’entamer une suite d’articles définissant 20 notions de base de la
Gestalt-thérapie selon la classification adoptée par Serge Ginger dans son
livre « La Gestalt, l’art du contact ».
Cet article est la suite de celui-ci.
Concept 3 : L’awareness.
Cette attention flottante, cette
vigilance à la fois délibérée et pré-consciente : intellectuelle, émotionnelle
et corporelle, concentrée sur le vécu intime et subjectif interne et sur
l'environnement externe (perçu subjectivement, lui aussi), cette « conscience
immédiate » du présent dans toutes ses dimensions, est recherchée aussi bien
dans le zen bouddhiste (« Bouddha » veut dire « l'Éveillé ») qu'en Gestalt — où
il est défini par le terme anglais d'awareness, difficilement traduisible.
Lorsqu'on demandait à Fritz Perls de résumer la Gestalt en un seul mot, c'est
généralement celui-là qu'il évoquait, tandis qu'aujourd'hui beaucoup de
Gestaltistes lui préfèrent le terme de contact.
Concept 4 : La frontière-contact.
C'est par ces deux mots que commence
l'ouvrage de base de la Gestalt-thérapie, rédigé par Goodman en 1951 à partir
des notes de Perls. Ce dernier reprend, dans The Gestalt Approach (publié à titre posthume en 1973) : « L'étude
de la manière dont l'être humain fonctionne dans son environnement est l'étude
de ce qui se passe à la frontière-contact entre l'individu et son
environnement. C'est à cette frontière-contact que les événements
psychologiques prennent place. » Et Goodman précise : « Cette frontière où se
situe l'expérience ne sépare pas l'organisme de son environnement : elle limite
l'organisme, le contient et le protège et en même temps, elle touche
l'environnement [...] »
« La peau, par exemple, n'est pas
tant une partie de l'organisme qu'essentiellement l'organe d'une relation
particulière entre l'organisme et son environnement. Ainsi, la frontière «
appartient » à la fois à l'intérieur et à l'extérieur : elle fait partie de
deux mondes distincts mais en interrelation. »
« La psychologie, dit encore Goodman,
est l'étude des ajustements créatifs (à la frontière-contact). La
psychopathologie est l'étude des interruptions, inhibitions ou autres accidents
dans le cours de l'ajustement créatif. » Les perturbations du contact ou « résistances
» peuvent toutes être considérées comme des problèmes de frontière : abolition
de la démarcation nette en cas de confluence excessive avec l'environnement, «
débordement » du monde extérieur ou du monde intérieur dans l'introjection ou
la projection, etc.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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