Walt Disney
Je viens de lire un livre que j’ai
trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je
voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit
de « Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant » de Christel Petitcollin.
L’auteur y décrit ce qu’elle appelle les surefficients, les gens qui
pensent trop et qui ont une pensée complexe arborescente. Cela les différencie
de tout un chacun, de ceux que l’auteur appelle les neurotypiques ou
normo-pensants. Les surefficients souvent ne se sentent pas reconnus par la
société et vivent de graves crises identitaires. D’une manière générale, ils
sont idéalistes, ont à la fois un besoin de connexion, de complexité, de
cohérence et de sens. Leur problème principal est qu’ils peuvent avoir des
relations difficiles avec les autres.
Cet article est la suite de celui-ci.
Le quatrième chapitre de la partie 3 « Bien
vivre sa surefficience » s’intitule « Optimiser le fonctionnement de son
cerveau ». En voici le résumé.
Un modèle en créativité : Walt Disney.
Pour retrouver votre créativité, il faut
avant tout faire taire votre démoralisateur intérieur et développer la capacité
d'explorer tranquillement vos rêves jusqu'à ce qu'ils puissent se transformer
en projets. Le plus performant en la matière fut Walt Disney. Sa stratégie de
créativité a été étudiée et modélisée comme étant une des plus performantes du
genre. D'après Walt Disney, pour être efficace, la créativité doit comporter
trois stades :
1) le
rêve pur sans aucune censure,
2) le
projet plus concret et réaliste,
3) la critique CONSTRUCTIVE.
C'est-à-dire que les objections doivent non seulement arriver le plus tard
possible mais doivent en plus servir à peaufiner le projet et non à le
démonter.
Il nous propose donc de faire appel à
trois personnages en nous :
Le rêveur : Le rêveur a une pose détendue, les yeux au plafond. Dans cette phase de
créativité, on postule qu'une bonne fée ou un ange gardien se tient à ses côtés
et aplanit toutes les difficultés qui pourraient surgir. Aucun souci de
diplôme, d'argent ou de faisabilité puisque la fée ou l’ange veille. Seule
consigne : que le rêve soit agréable à rêver. Lorsque le rêveur a longuement
rêvé, il transmet son rêve au réaliste.
Le réaliste : Le réaliste a une pause plus campée. Pieds bien à plat sur le sol,
solidement assis, le dos droit, les yeux vers le bas à droite. Son rôle
consiste à transposer le rêve dans un vécu quotidien et à le ressentir dans son
corps. La bonne fée ou l’ange est toujours là pour aplanir toutes les
difficultés. La sensation de vécu réaliste doit être aussi plaisante que le
rêve quoiqu’éventuellement plus fatigante ou plus routinière. Dans le cas
contraire, il faut recommencer à rêver en tenant compte du vécu du réaliste
pour effectuer les ajustements. Lorsque le réaliste a donné son aval au projet,
on convoque enfin et seulement le critique intérieur, qu'il va falloir
rééduquer au début.
Le critique constructif : dans cette dernière phase de créativité, la bonne
fée ou l’ange a disparu. Enfin, les objections peuvent apparaître. Notre
critique est assis, menton dans la main et le regard orienté vers le bas à
gauche. Mais la consigne est stricte : sa critique doit servir à rendre le
projet concrétisable et ne doit en aucun cas le démolir. C'est la phase la plus
délicate de la création. La question de base est : « Comment peut-on rendre ce
projet réalisable ? » Les critiques constructives seront ensuite transmises au
rêveur pour qu'il leur trouve des solutions créatives si besoin est. Etc. C'est
ainsi que les rêves peuvent prendre forme dans la réalité. Merci Mickey !
Ce critique intérieur est le cousin du démoralisateur
qui existe certainement en vous. Lorsque vous l'aurez rééduqué à attendre son
tour et à être constructif avec vos idées, la partie sera gagnée. Vos idées,
vos projets, votre capacité à résoudre les problèmes seront décuplés.
Pour vous aider, méditez ces deux phrases
de Marcel Pagnol : «Tout le monde savait que c'était impossible. Il est arrivé
un jour un imbécile qui ne le savait pas et qui l'a fait. »
Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.
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