Un autre livre sur la Gestalt-thérapie..
Je viens de lire un livre que j’ai
trouvé à la fois précis et très bien conçu sur les thèmes de base de la
Gestalt-thérapie. Il s’agit de « Le Moi, la Faim
et l’Agressivité » de Fritz Perls (il y décrit pour
la première fois les fondements de sa théorie gestaltiste).
Cet article est la suite de celui-ci.
But de cet ouvrage
La psychanalyse résulte essentiellement
de l'observation des faits de la vie mentale: c'est pour cette raison que sa
superstructure demeure incomplète et sujette à des modifications constantes.
Sigmund Freud
Cet ouvrage se propose d'étudier
quelques-unes des réactions psychologiques et psychopathologiques de l'homme
dans son environnement.
Il s'articule autour de la théorie selon
laquelle l'organisme lutte pour maintenir son équilibre, continuellement
troublé par ses besoins et retrouvé par leur élimination ou leur satisfaction.
Les difficultés qui opposent l'individu
à la société se traduiront soit par la délinquance, soit par la névrose. Cette
dernière se manifeste par diverses formes de refus, et notamment le refus du
contact.
Les relations entre l'individu et la
société d'une part, et les divers groupes sociaux de l'autre, demeurent
incompréhensibles si on ne tient pas compte du problème de l'agression.
Au cours de la deuxième guerre mondiale,
aucun mot n'a été plus employé que celui d'« agressivité ». Quantité d'ouvrages
publiés condamnent, certes, ce phénomène, mais proposent en outre de lui
trouver un remède. Cela posé, personne n'a suffisamment explicité l'analyse ou
le sens même de l'agressivité. Rauschning, lui-même, n'arrive guère à dépasser
le fondement biologique du phénomène. Et, par ailleurs, les solutions proposées
relèvent toutes des mêmes vieux « trucs », aussi répressifs qu'inefficaces,
l'idéalisme et la religion.
Nous n'avons rien appris sur la
dynamique de l'agressivité, Et cela malgré l'avertissement de Freud les
énergies réprimées, ou refoulées, loin de disparaître, deviennent encore plus
dangereuses et plus efficaces si elles agissent hors du champ de la conscience.
Lorsque je nie suis intéressé à la
nature de l'agressivité, je me suis peu à peu, et de plus en plus, aperçu que
l'agressivité n'était pas une énergie en soi, mais qu'il s'agissait seulement
d'une fonction.
Si, grâce à l'usage de nouveaux outils
intellectuels, l'holisme (conception du champ) et la sémantique (signification
du sens), nous avons considérablement amélioré notre approche théorique, je
crains fort de ne pouvoir offrir de remède pratique à l'agression collective.
Au lieu d'étudier la névrose et
l'agression d'un point de vue purement psychologique, nous le faisons par le
biais de l’holisme et de la sémantique, ce qui révèle au passage un certain
nombre de « trous » dans la méthode psychologique la plus fouillée, à savoir la
psychanalyse.
Cette dernière met l'accent sur l’inconscient
et l'instinct sexuel, sur le passé et la causalité, sur les associations, le transfert
et les refoulements, mais elle sous-estime, et néglige parfois, l'importance du
Moi, de la faim en tant qu'instinct, de l'instant, du vouloir immédiat, de la
concentration, des réactions spontanées et de la réflexion.
Une fois ces a trous » comblés, et après
avoir examiné des concepts psychanalytiques aussi douteux que ceux de libido,
instinct de mort, etc., nous élargirons dans la deuxième partie notre nouveau
concept, en l'étendant à l'assimilation mentale et au caractère paranoïde.
La troisième partie se propose de
fournir des conseils détaillés pour une technique thérapeutique élaborée à
partir de cette nouvelle approche théorique. Étant donné que l'« évitement »
est censé être le symptôme central de tous les troubles nerveux, j'ai substitué
à la méthode des associations libres l'antidote « évitement-concentration ».
Voilà. C’est tout pour le moment comme
dans les séries télé américaines ou les romans-feuilletons du dix-neuvième
siècle. Amitiés à tous.
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