mardi 2 avril 2019

Compte rendu du livre « Le Moi, la Faim et l’Agressivité » de Fritz Perls (deuxième partie).







Un autre livre sur la Gestalt-thérapie..


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois précis et très bien conçu sur les thèmes de base de la Gestalt-thérapie. Il s’agit de  « Le Moi, la Faim et l’Agressivité »  de Fritz Perls (il y décrit pour la première fois les fondements de sa théorie gestaltiste).

Cet article est la suite de celui-ci

But de cet ouvrage

La psychanalyse résulte essentiellement de l'observation des faits de la vie mentale: c'est pour cette raison que sa superstructure demeure incomplète et sujette à des modifications constantes.
Sigmund Freud


Cet ouvrage se propose d'étudier quelques-unes des réactions psychologiques et psychopathologiques de l'homme dans son environnement.

Il s'articule autour de la théorie selon laquelle l'organisme lutte pour maintenir son équilibre, continuellement troublé par ses besoins et retrouvé par leur élimination ou leur satisfaction.

Les difficultés qui opposent l'individu à la société se traduiront soit par la délinquance, soit par la névrose. Cette dernière se manifeste par diverses formes de refus, et notamment le refus du contact.
Les relations entre l'individu et la société d'une part, et les divers groupes sociaux de l'autre, demeurent incompréhensibles si on ne tient pas compte du problème de l'agression.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, aucun mot n'a été plus employé que celui d'« agressivité ». Quantité d'ouvrages publiés condamnent, certes, ce phénomène, mais proposent en outre de lui trouver un remède. Cela posé, personne n'a suffisamment explicité l'analyse ou le sens même de l'agressivité. Rauschning, lui-même, n'arrive guère à dépasser le fondement biologique du phénomène. Et, par ailleurs, les solutions proposées relèvent toutes des mêmes vieux « trucs », aussi répressifs qu'inefficaces, l'idéalisme et la religion.

Nous n'avons rien appris sur la dynamique de l'agressivité, Et cela malgré l'avertissement de Freud les énergies réprimées, ou refoulées, loin de disparaître, deviennent encore plus dangereuses et plus efficaces si elles agissent hors du champ de la conscience.
Lorsque je nie suis intéressé à la nature de l'agressivité, je me suis peu à peu, et de plus en plus, aperçu que l'agressivité n'était pas une énergie en soi, mais qu'il s'agissait seulement d'une fonction.

Si, grâce à l'usage de nouveaux outils intellectuels, l'holisme (conception du champ) et la sémantique (signification du sens), nous avons considérablement amélioré notre approche théorique, je crains fort de ne pouvoir offrir de remède pratique à l'agression collective.

Au lieu d'étudier la névrose et l'agression d'un point de vue purement psychologique, nous le faisons par le biais de l’holisme et de la sémantique, ce qui révèle au passage un certain nombre de « trous » dans la méthode psychologique la plus fouillée, à savoir la psychanalyse.

Cette dernière met l'accent sur l’inconscient et l'instinct sexuel, sur le passé et la causalité, sur les associations, le transfert et les refoulements, mais elle sous-estime, et néglige parfois, l'importance du Moi, de la faim en tant qu'instinct, de l'instant, du vouloir immédiat, de la concentration, des réactions spontanées et de la réflexion.

Une fois ces a trous » comblés, et après avoir examiné des concepts psychanalytiques aussi douteux que ceux de libido, instinct de mort, etc., nous élargirons dans la deuxième partie notre nouveau concept, en l'étendant à l'assimilation mentale et au caractère paranoïde.

La troisième partie se propose de fournir des conseils détaillés pour une technique thérapeutique élaborée à partir de cette nouvelle approche théorique. Étant donné que l'« évitement » est censé être le symptôme central de tous les troubles nerveux, j'ai substitué à la méthode des associations libres l'antidote « évitement-concentration ».


Voilà. C’est tout pour le moment comme dans les séries télé américaines ou les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle. Amitiés à tous.


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