vendredi 20 mai 2016

Les quatre premières méditations en bouddhisme, méditations (dhyanas) du monde de la forme.






Un maître zen, exemple d'équanimité

Les quatre premières méditations en bouddhisme sont les méditations (dhyanas) du monde de la forme. (J’aborderai dans un prochain article les méditations qui suivent, les quatre royaumes immatériels : la sphère de l'espace infini, la sphère de la conscience infinie, la sphère du néant, la sphère sans perception et sans non-perception).

Le premier stade de la méditation du monde de la forme se caractérise par la suppression des éléments malsains (les akushala) : le désir, la haine, l’aveuglement. Le désir peut être guéri par l’exercice de la générosité (dana). La haine est maîtrisée par la pratique de la bienveillance (metta). L’aveuglement est vaincu par la connaissance.
On accède à ce premier stade par la pensée (vitarka) et la réflexion (vichara, pensée soutenue) mais le premier dhyana comporte aussi priti (la joie) et sukha (le bonheur) (le monde des cinq sens y est complètement transcendé).

Le deuxième stade de la méditation du monde de la forme (dhyana) se caractérise par l’apaisement de la pensée et de la réflexion, un état de calme intérieur et une concentration aiguë de l’esprit sur un objet de méditation précis. On baigne toujours dans la joie (priti) et le bonheur (sukha).

Au troisième stade, la joie disparaît remplacée par l’absence des sentiments, l’équanimité (upeksha). On est éveillé, conscient et l’on ressent encore du bonheur.

Dans le quatrième stade, il n’y a plus que pure équanimité et acuité d’esprit (ekagatta : orientation de l’esprit dirigée tout entière sur un seul objet).

Pour un résumé sur ce sujet,  vous pouvez vous référer par exemple à ces trois sources,  l'article "dhyana" du Dictionnaire de la sagesse orientale ou de Wikipédia, le résumé de la pensée de Sangharakshita concernant cette thématique sur le site du centre bouddhiste Triratna de Paris.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.

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