Le mythe de Sisyphe d'Albert Camus
Albert Ellis dans son ouvrage La thérapie émotivo-rationnelle explique
qu’il faut que nous nous construisions de nouvelles philosophies, des croyances
rationnelles qui seront valables pour nous-mêmes et qui nous rendront plus
efficaces et plus heureux (voir cet article du blog).
Elles sont au nombre de sept. Voici la dernière
:
7) Accepter le défi d’être moins
perturbé.
Puisque j’ai mes propres limitations et faiblesses, que les autres
personnes sont aussi imparfaites, et que la vie présente des dangers et des
situations imprévisibles, je ne serai ni complètement perturbé, ni entièrement
imperturbable. Même lorsque je fais de mon mieux dans une situation adverse,
j’aurai tendance parfois à rechuter et à m’énerver sans besoin. C’est donc un
grand défi que de maintenir des philosophies rationnelles profondes, de les
utiliser et de les revoir périodiquement lorsque l’adversité se présente,
quelle qu’elle soit !
Que des choses graves se produisent, que des personnes et des choses me
bousculent, que je croisse en âge et que je sois affligé par des maladies physiques
et la douleur, que je souffre de vraies pertes et de vrais deuils, je suis
encore le vrai créateur et dirigeant de mon destin émotionnel. Ma tête et mon corps seront en sang mais je suis
déterminé à ne pas plier. Malgré les tempêtes de la vie, je chercherai et je
trouverai refuge. Même s’il m’arrivait de ne pas trouver refuge, je n’abandonnerai
pourtant pas la partie. Mes buts sont de vivre et de laisser vivre. Je ne suis
certain que de cette vie que j’ai reçue et je suis déterminé à rester en vie et
à trouver le bonheur, peu importe quand ! J’accepte ce grand défi, je l’accepte
pleinement et avec le plus grand enthousiasme.
Comme l’a écrit Albert Camus
dans Le mythe de Sisyphe, nous sommes
tous dans la position de Sisyphe poussant son rocher et luttant contre les
malheurs de cette vie. Mais comme il le précise aussi, « il faut imaginer
Sisyphe heureux ». Notre bonheur est dans notre action inlassable.
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui. La suite au prochain numéro.
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