lundi 19 septembre 2016

Compte rendu de « Les thérapies comportementales et cognitives pour les nuls », Vous rendre compte que vous êtes trop complexe pour être évalué globalement




 Se donner la main à soi-même, le plus beau geste de la vie


Vous fixez peut-être à tort votre valeur globale sur un aspect de vous et vous pouvez même évaluer à tort tout votre moi sur la base de certaines parties qui vous composent.

Imaginez une coupe de fruits frais cueillis à la main, d’une beauté presque parfaite. Imaginez maintenant que l’une des pommes soit abîmée. Pensez-vous que toute la coupe ne vaut rien ? Évitez la surgénéralisation (ou étiquetage) et considérez  simplement vos imperfections comme de simples facettes  de votre personnage, ne vous jugez pas de façon globale.

En revanche, vous pouvez agir le mieux  possible sur la pomme abîmée : vous avez normalement la faculté de corriger un comportement non désirable ou non désiré (même si vous n’arrivez pas à la perfection dans ce domaine). Vous pouvez aussi apprendre des erreurs et des réussites d’autrui et de vous-même.
En bouddhisme, ma philosophie préférée, il y a un quadruple concept très subtil, les quatre persévérances, qui fait partie des trente-sept marches indispensables pour parvenir à l’illumination  et se décompose ainsi.
Il faut :
1) Faire disparaître ce qui n’est pas bon et déjà produit
2) Ne pas laisser apparaître ce qui n’est pas bon et non produit
3) Faire apparaître ce qui est bon et non produit
4) Faire croître ce qui est bon et déjà produit

Cette philosophie montre à merveille qu’il y des parties différentes dans notre esprit et notre vie, bonnes et mauvaises, sur lesquelles nous pouvons toutes travailler.

Mais d’une manière générale, il faut avant toutes choses laisser ce maudit étiquetage de côté. Les classements, quels qu’ils soient, ne sont pas compatibles avec la condition humaine, ne font pas partie de notre nature. Voici, pour vous en convaincre, quelques exemples que je trouve particulièrement parlants :

1) Un jour, vous mentez à un ami. Cela fait-il de vous un menteur pour toujours ?
2) Vous fumiez puis vous avez décidé d’arrêter. Êtes-vous toujours fumeur parce que vous avez déjà fumé ?
3) Vous avez raté une ou plusieurs tâches auxquelles vous accordiez de l’importance. Cela fait-il de vous une véritable nullité ?
4) De même, si vous avez réussi une tâche importante, êtes-vous désormais un champion ? (pas mal comme raisonnement !)

Comme vous pouvez le constater, baser l’estime de soi sur un incident (la tâche ratée), une action (le mensonge) ou une expérience (avoir fumé) est une surgénéralisation flagrante qui entraîne un étiquetage absolument erroné et qui nous fait souffrir de manière totalement inutile.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.

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