Une autre méthode de la PNL, le recadrage, que j'étudierai par la suite
Pour guérir leurs patients et
leur donner une vision différente, plus riche, de la réalité, Richard Bandler
et John Grinder ont inventé ce qu’ils ont appelé le « méta-modèle »,
(modèle à côté). Ils ont répertorié les croyances appauvrissantes sur le monde
de leurs patients, que ceux-ci exprimaient à travers leur langage, pour leur
proposer un autre modèle plus efficace et plus heureux.
Les appauvrissements de la
conception du monde d’un individu, qui viennent en troisième, après les généralisations,
sont les limites dues aux informations manquantes. J’étudierai aujourd’hui cette
troisième catégorie.
Il s’agit d’obtenir une description
précise du contenu du discours tenu par l’interlocuteur en lui posant des
questions spécifiques. En faisant cela, on lui permet de retrouver la partie de
son expérience qu’il n’exprimait pas.
Dans cette catégorie, on
distingue quatre types différents de violations : la suppression simple,
la suppression de l’index de référence, la suppression du comparatif et les
verbes non spécifiques. Je vais traiter aujourd’hui des deux premières
violations.
1) La suppression simple.
Elle est facile à repérer dans la
mesure où on peut sentir intuitivement qu’il manque quelque chose et que, pour
être claire, la phrase doit être complétée.
Si quelqu’un dit : « Je
suis perplexe » sans préciser davantage, nous pouvons légitimement nous
demander ce qui cause sa perplexité. Lui poser la question adéquate nous
fournira l’information manquante et l’aidera à clarifier sa pensée : « A
propos de quoi es-tu perplexe ? »
Le client peut dire : « Maintenant
je peux faire face. »
Le thérapeute : A quoi ou à
qui ?
Mais le client peut affirmer aussi :
« Je suis incapable »
Le thérapeute : « Vous
êtes incapable de quoi ? »
Client : « Je suis incapable
d’affronter les critiques dans mon travail. »
Le thérapeute peut alors
poursuivre par la méthode des « Et alors » :
« Et alors qu’est cela
entraîne pour vous d’être incapable de supporter les critiques dans votre
travail ? »
Client : « Je me sens
très déprimé. »
Thérapeute : « Et
alors, il y a beaucoup de gens déprimés en France et ils continuent à vivre. »
Client : « Mais moi, je
resterai dans cette dépression. »
Thérapeute : « Et
alors, il y a des gens qui ont un tempérament dépressif et qui arrivent à faire
des choses et à travailler. »
Cette méthode épuise les
arguments imaginaires du client et le ramène à la réalité objective.
2) La suppression de l’index de
référence.
On parle de suppression de l’index
de référence lorsque le sujet (ou le complément) est vague :
« Les autres ne m’écoutent
pas. » (Mais qui sont « les autres » ?)
« Il m’a fait ça à moi. »
(Mais que lui a-t-il fait ?)
« C’est inutile. »
(Mais qu’est-ce qui est inutile ?)
Les questions correspondant à de
telles affirmations sont simples :
« Qui ne t’écoute pas ? »
« Que t’a-t-il fait ? »
« Qu’est-ce qui est inutile ? »
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui. Je parlerai des deux dernières limites dues à la troisième
catégorie, les informations manquantes, la
suppression du comparatif et les verbes non spécifiques dans un prochain
article. Amitiés à tous.
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