mardi 4 octobre 2016

Compte rendu de « Derrière la Magie, la Programmation Neuro Linguistique » d’Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul. Les informations manquantes.



Une autre méthode de la PNL, le recadrage, que j'étudierai par la suite



Pour guérir leurs patients et leur donner une vision différente, plus riche, de la réalité, Richard Bandler et John Grinder ont inventé ce qu’ils ont appelé le « méta-modèle », (modèle à côté). Ils ont répertorié les croyances appauvrissantes sur le monde de leurs patients, que ceux-ci exprimaient à travers leur langage, pour leur proposer un autre modèle plus efficace et plus heureux. 

Les appauvrissements de la conception du monde d’un individu, qui viennent en troisième, après les généralisations, sont les limites dues aux informations manquantes. J’étudierai aujourd’hui cette troisième catégorie.

Il s’agit d’obtenir une description précise du contenu du discours tenu par l’interlocuteur en lui posant des questions spécifiques. En faisant cela, on lui permet de retrouver la partie de son expérience qu’il n’exprimait pas.

Dans cette catégorie, on distingue quatre types différents de violations : la suppression simple, la suppression de l’index de référence, la suppression du comparatif et les verbes non spécifiques. Je vais traiter aujourd’hui des deux premières violations.

1) La suppression simple.
Elle est facile à repérer dans la mesure où on peut sentir intuitivement qu’il manque quelque chose et que, pour être claire, la phrase doit être complétée.
Si quelqu’un dit : « Je suis perplexe » sans préciser davantage, nous pouvons légitimement nous demander ce qui cause sa perplexité. Lui poser la question adéquate nous fournira l’information manquante et l’aidera à clarifier sa pensée : « A propos de quoi es-tu perplexe ? »
Le client peut dire : « Maintenant je peux faire face. »
Le thérapeute : A quoi ou à qui ?
Mais le client peut affirmer aussi : « Je suis incapable »
Le thérapeute : « Vous êtes incapable de quoi ? »
Client : « Je suis incapable d’affronter les critiques dans mon travail. »

Le thérapeute peut alors poursuivre par la méthode des « Et alors » :
« Et alors qu’est cela entraîne pour vous d’être incapable de supporter les critiques dans votre travail ? »
Client : « Je me sens très déprimé. »
Thérapeute : « Et alors, il y a beaucoup de gens déprimés en France et ils continuent à vivre. »
Client : « Mais moi, je resterai dans cette dépression. »
Thérapeute : « Et alors, il y a des gens qui ont un tempérament dépressif et qui arrivent à faire des choses et à travailler. »
Cette méthode épuise les arguments imaginaires du client et le ramène à la réalité objective.

2) La suppression de l’index de référence.
On parle de suppression de l’index de référence lorsque le sujet (ou le complément) est vague :
« Les autres ne m’écoutent pas. » (Mais qui sont « les autres » ?)
« Il m’a fait ça à moi. » (Mais que lui a-t-il fait ?)
« C’est inutile. » (Mais qu’est-ce qui est inutile ?)

Les questions correspondant à de telles affirmations sont simples :
« Qui ne t’écoute pas ? »
«  Que t’a-t-il fait ? »
« Qu’est-ce qui est inutile ? »

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je parlerai des deux dernières limites dues à la troisième catégorie, les informations manquantes,  la suppression du comparatif et les verbes non spécifiques dans un prochain article. Amitiés à tous.

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