Le livre de Gonzague Masquelier
J’ai déjà évoqué dans ce blog
deux types de méthodes psychologiques récentes, les thérapies comportementales et cognitives et la programmation neuro linguistique. Je vais aborder à présent une des méthodes les
plus actuelles, la Gestalt-thérapie, à travers le livre de Gonzague Masquelier,
Vouloir sa vie, la Gestalt-thérapie aujourd’hui.
Les cinq pressions principales
définies par les existentialistes sont 1) la finitude, 2) la solitude, 3) la
responsabilité, 4) l’imperfection et 5) la quête de sens. Pour chacun de ces
thèmes je vais aborder les manifestations psychiques qu’il engendre et comment
la Gestalt-thérapie peut nous aider à trouver nos propres réponses.
2) La solitude
Les pressions existentielles de
la finitude et de la solitude vont en général de pair, elles sont « cousines
germaines » : par exemple, nous sommes seuls devant la mort.
Nous pouvons ressentir trois
formes de solitude ; selon les périodes de notre vie et notre
personnalité, l’une ou l’autre deviendra plus douloureuse :
a) Nous connaissons la solitude interpersonnelle, c’est-à-dire le
sentiment d’être coupé des autres. Pour masquer cette solitude, nous pouvons
multiplier les rencontres, mais parfois le vide reste. C’est la frustration de
ne jamais pouvoir communiquer complètement
avec les autres. Nous pouvons nous sentir seuls dans une foule.
b) La solitude intrapersonnelle,
c’est-à-dire le sentiment d’être coupé de soi-même. Non seulement, je ne peux
pas être parfaitement en contact avec les autres, mais je prends conscience que
je ne peux pas être en « plein contact » avec moi-même. Je ne sais
pas vraiment qui je suis, mon inconscient me gouverne sans que je puisse
véritablement le connaître. C’était la première consigne du philosophe grec
Socrate à ses disciples : « Connais-toi toi-même » (pas évident !).
Pour certains, la dépression s’installe dès qu’ils s’arrêtent, dès qu’ils se
donnent le temps d’essayer d’être à l’écoute d’eux-mêmes et qu’ils n’y
parviennent pas.
c) En dernier lieu, nous sommes
sensibles à une troisième forme de solitude, la solitude existentielle.
Fondamentalement, nous sommes seuls au monde. Nous ne savons pas s’il y a un
lien entre l’univers et nous, s’il y a une force ou une entité qui a créé ou
crée le monde ? Sommes-nous là en définitive par hasard comme les grains
de sable d’une plage ?
Ces grandes interrogations
existentielles s’accentuent à certaines périodes de la vie et s’amplifient souvent
après un deuil ou un traumatisme.
La Gestalt-thérapie s’intéresse à
ce qu’elle appelle le « contact »,
ce qui s’échange entre les autres et moi (première source de solitude),
entre mes propres besoins et moi (deuxième source de solitude) et entre l’univers et moi (troisième
source de solitude).
Voilà. C’est tout pour le moment.
La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.
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