Gandhi, qui a créé un nouveau concept, la non-violence pour la libération d'un pays
J’ai extrait ma biographie de
Marcel Proust d’un livre de l’écrivain américain Robert Greene Atteindre l’excellence que je trouve
très bien pensé (et réaliste). Je vais vous détailler certains passages de cet
ouvrage. « Atteindre l’excellence » ne signifie pas, de manière
compulsive, être premier de la classe ou être le plus remarqué à son boulot
mais seulement développer le meilleur de ce qu’il y a en vous. Cet article est la suite de celui-ci.
Robert Greene nous parle d’un
processus très important dans la vie : la maîtrise (que nous allons
définir). A un moment donné, on cesse d’être un étudiant et on devient un
praticien (je l’ai vécu aussi !). On teste ses propres idées et on observe
avec intérêt les réactions qu’elles suscitent. On utilise ses nouvelles
connaissances de façon de plus en plus créative. On n’apprend pas seulement des
autres, on se crée un style et une personnalité.
Après des années d’observation
diligente, on atteint un nouveau seuil : la maîtrise. Le clavier du
piano semble désormais faire partie de
nous-mêmes, il est intégré et devient un élément de notre système nerveux :
on le connaît sur le bout des doigts. Dans notre milieu professionnel, nous
percevons la dynamique du groupe et la situation présente de l’entreprise. On peut
appliquer cette sensation dans les relations avec les autres, quand on les
comprend en profondeur et que l’on peut prévoir leurs réactions. On est capable
de prendre des décisions rapides et très créatives. Les idées nous viennent. On
a si bien appris les règles que l’on peut désormais les enfreindre et les
reformuler.
Le processus conduisant à cette
forme suprême de pouvoir se décompose en trois niveaux.
1) L’apprentissage
2) Le créatif-actif
3) La maîtrise
Dans la première phase, on est
comme étranger au domaine, on apprend de son mieux les éléments et les règles
de base. On n’a qu’une vision partielle du domaine et donc des pouvoirs
limités. A la deuxième phase, grâce à la pratique et l’immersion, on voit les
rouages du mécanisme et la façon dont les éléments sont liés entre eux :
on acquiert une compréhension profonde du sujet. Cela confère un pouvoir
nouveau : la capacité de faire des expériences et de jouer de façon
créative avec les éléments concernés. A la troisième phase, on possède un
niveau de connaissance, d’expérience et de concentration si profond qu’on a désormais
une vision d’ensemble parfaitement claire. On perce à jour le cœur de la vie,
aussi bien dans la nature humaine que dans les phénomènes naturels. C’est
pourquoi les œuvres d’un maître nous touchent au plus profond : l’artiste
saisit l’essence de la réalité. C’est pourquoi le scientifique brillant
découvre une loi nouvelle de la physique et que l’inventeur ou l’entrepreneur
produit quelque chose que nul n’avait
imaginé avant lui.
On peut appeler ce pouvoir
intuition mais celle-ci n’est rien de plus qu’une perception soudaine et
immédiate de la réalité, sans qu’il faille mettre dessus des mots et des formules.
Les mots et les expressions viendront peut-être plus tard, mais c’est cet
éclair d’intuition qui, en définitive, conduit plus près de la réalité notre
esprit soudain illuminé par une parcelle de vérité qui nous était précédemment
cachée, à nous et aux autres.
Voilà. C’est tout pour le moment.
La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.
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