Stewart James.
Pour moi, un des livres qui
décrit au mieux les possibilités des chapelets d’une façon analytique est
l’ouvrage d’un prestidigitateur de langue anglaise Martin Joyal, Chaos, l’apparence du hasard paru en
France en 2010 (il est sorti en anglais sous le titre The Six-Hour Memorized Deck en 1997).
D’abord pour distinguer les
différents chapelets existants, l’auteur nous propose une terminologie précise.
Il les divise en « arrangements » (traités dans le chapitre 2),
« systèmes » (présentés dans le chapitre 3) et « jeux
mémorisés » (dont le chapitre 4 donne une vue d’ensemble : neuf jeux vus
en détail qui correspondent à ce que nous appelons les jeux apériodiques).
Aujourd’hui, j’aborderai la suite
des arrangements avec les arrangements à forcer.
LES ARRANGEMENTS A FORCER
Dans ces arrangements, l’ordre des cartes vous
permet de forcer une carte, un nombre, ou un mot dans un livre
Arrangement pour forcer une carte.
Dans « Merveilleux forçage »,
Jordan montre une méthode simple pour forcer une carte. L’arrangement consiste
en de petits groupes de cartes. Dans chaque groupe, les cartes sont soit
rouges, soit noires. Si vous voulez forcer une carte rouge, l'arrangement est
réalisé de telle sorte qu'après deux mélanges à l'américaine, la première carte
rouge trouvée à partir du dessus du jeu est celle que vous souhaitez forcer. Ce
tour, lui aussi, a été publié dans Encyclopédie des tours de cartes (p. 212).
Arrangements pour forcer un nombre
Il est possible d'assembler un
jeu de cartes de telle sorte qu'il permette au magicien de forcer un nombre. Un
de ces arrangements remonte aux années 1920 et est connu sous le nom «
d'arrangement 14/15 ». Stewart James indique que l'arrangement 14/15 était
connu au moins vers 1922, quand il apparaît dans un tour commercialisé par H.
S. Paine. Il servait à forcer les nombres quatorze ou quinze. L'arrangement
14/15 est constitué de telle sorte que la somme des valeurs de deux cartes
consécutives soit toujours quatorze ou quinze, les familles étant sans
importance. Les deux dernières cartes de l'arrangement sont les as inutilisés.
En 1928, Walter B. Gibson utilise
un tel arrangement dans « A Marvelous Prediction », publié dans son livre Popular Card Tricks (p. 38). Theodore Annemann
fait la même chose dans le contexte du tour « The Premier Book Test », publié dans
Encyclopédie des tours de cartes («
Mentalisme au livre », p. 234). Stewart James utilise aussi un arrangement
14/15 dans « Deck Digit Dial and Devil », publié dans The Jinx, n° 48 (septembre 1938, p. 337) et plus tard dans Stewart James in Print : The First Fifty
Years (1989, p. 151).
On trouve un autre exemple
d'arrangement à forcer dans « Le Total annoncé » de Jordan dans Encyclopédie des tours de cartes (p.
213). C'est un arrangement vous permettant de mettre en évidence le nombre
soixante-neuf. Les cartes sont ordonnées de telle sorte que le total de dix
cartes consécutives est toujours soixante-neuf.
Arrangements pour forcer un mot
Ces arrangements sont
indirectement utilisés dans les effets de book-test pour forcer un mot. En
réalité, un couple de nombres est forcé. Un de ces nombres indique au
spectateur une page, l'autre nombre désigne un mot dans cette page.
L'arrangement 14/15 cité plus
haut peut être employé dans ce contexte. On trouve ce tour dans The Jinx, n° 25 (octobre 1936, p. 157).
Dans « Monk's Mystery » (The Jinx, n° 150, novembre 1941, p. 880) Jack Vosburg
se sert de cet arrangement pour forcer un des couples 10-28, 11-29 ou 3-30.
Un arrangement Si Stebbins (qui
sera décrit dans les articles suivants) peut aussi être employé pour forcer un
mot. Annemann le fait dans « Between the Lines » (The Jinx, n° 32, mai 1937, p.
207), où il force l'un des couples 7-14, 10-47, 8-25, ou 9-36.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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