Un autre livre sur la
Gestalt-thérapie
Des amis m’ont dit que certains concepts
de la Gestalt-thérapie étaient pour eux difficiles à comprendre. C’est pourquoi
j’ai décidé d’entamer une suite d’articles définissant 20 notions de base de la
Gestalt-thérapie selon la classification adoptée par Serge Ginger dans son
livre « La Gestalt, l’art du contact »
Cet article est la suite de celui-ci
Concept 9 : Les résistances.
Les interruptions ou blocages dans le
déroulement normal du cycle de l’expérience, constituent généralement une
perturbation de la fonction de contact (avec une partie de soi-même ou avec une
autre personne). Il convient de souligner le fait que l'inhibition de l'action
(Laborit, 1979) ne représente pas obligatoirement un dysfonctionnement : il
peut s'agir, tout au contraire, d'un mécanisme de défense ou d'urgence
particulièrement bien adapté à la situation. Ainsi, la confluence avec un être
cher fait partie de l'état amoureux et la rétroflexion d'une colère contre un
agent de police peut me préserver d'une éventuelle contravention. Seuls les
mécanismes anachroniques, rigidifiés ou répétitifs traduisent un fonctionnement
pathologique : ils doivent être repérés dans un premier temps, puis assouplis
ou transformés au cours de la psychothérapie.
En Gestalt le mot « résistance » est
utilisé avec un sens différent de la psychanalyse (où il désigne une résistance
inconsciente au traitement) et il n'a pas une connotation négative. Notons au
passage, par analogie, que c'est la résistance électrique qui transforme le
courant en lumière ou chaleur ; c'est la résistance des matériaux qui permet au
pont de faire son office, et c'est
encore la Résistance qui a permis de sauvegarder notre identité nationale !
Concept 10 : l’homéostasie
On retrouve chez Perls la croyance
optimiste et rousseauiste à une autorégulation satisfaisante de l'organisme.
A l'époque des greffes d'organes et du
sida, l'adéquation systématique des défenses naturelles a été quelque peu
remise en question et le thème de l'homéostasie n'est plus aussi dominant chez
la plupart des Gestalt-thérapeutes contemporains. Cependant demeure
implicitement le postulat, largement développé par le courant dit de
«psychologie humaniste », selon lequel tout
individu possède en lui-même tout le potentiel dont il peut avoir besoin.
On retrouve aujourd’hui cette idée dans la plupart des médecines dites «
parallèles » ou « alternatives » : acupuncture, homéopathie, naturothérapies,
etc.
Certains Gestaltistes extrapolent ce
principe et considèrent qu'il existe des équilibres énergétiques dépassant
l'individu (« transpersonnels ») et permettant le maintien d'une harmonie
cosmique générale (développement et limitation spontanée des espèces, etc.).
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire