mardi 7 juillet 2015

Fête du Dharma, centre Bouddhiste Triratna de Paris, 5 juillet 2015 (première partie)



Le Centre Bouddhiste Triratna, 25 rue Condorcet, dans le neuvième arrondissement de Paris



Je voulais dire en introduction que ces articles sur le bouddhisme n’ont pour but aucun prosélytisme mais que je transmets seulement ce que j’ai vu, vécu ou lu à titre informatif pour des personnes qui n’auraient pas le temps de suivre un enseignement bouddhiste à cause de leur travail, du fait de la garde de leurs enfants ou alors tout simplement pour ceux qui sont éloignés d’un centre. De plus, je le répète, il s’agit de « mon » bouddhisme et vous pouvez y choisir ce qui vous plaît et rejeter ce qui vous déplaît. Sur ce problème de la conversion, le Dalaï-Lama a déclaré à maintes reprises qu’il ne voulait absolument pas tomber dans le piège du prosélytisme parce que, pour certaines raisons, ce n’était pas dans la nature du bouddhisme : voir le très bon article de la revue  Psychologies sur le sujet : http://www.psychologies.com/Culture/Spiritualites/Religions/Articles-et-dossiers/Religion-leur-conversion-est-une-seconde-naissance/7Le-dalai-lama

Ce qui est bizarre, c’est que j’étais parti pour écrire un tout autre article que celui-ci, un compte rendu du livre de l’écrivain argentin Jorge Luis Borges, Qu’est-ce que le bouddhisme ?, auteur dont j’ai écrit une biographie thématique, mais, après diverses tergiversations dues à toute une foule de raisons, je suis allé à la Fête du Dharma du Centre Bouddhiste Triratna de Paris que j’ai trouvée à la fois d’une grande beauté, très intéressante et bien structurée (bravo aux organisateurs !). Je me suis donc dit : pourquoi ne pas transmettre à d’autres le bonheur que j’ai eu d’assister à cette journée ? Voici le résultat de mon écoute, nullement parfaite et naturellement très subjective, de ce que j’ai retenu (avec forcément des lacunes), mais que j’ai essayé de décrire pour vous de la manière la plus exhaustive et précise possible.
De nouveau, pour des raisons de commodités de lecture sur Internet, je diviserai l’article en deux parties.

La fête du Dharma a eu lieu au Centre Bouddhiste Triratna de Paris de 14 h à 19 h. Rappelons que le Dharma (enseignement du Bouddha, des Bodhisattvas et des maîtres spirituels du bouddhisme) est l’un des trois joyaux du bouddhisme avec la Sangha (communauté des disciples) et le Bouddha historique Sakyamuni. Cette fête commence donc comme les soirées Sangha par une salutation aux Trois Joyaux (voir pour le détail de cette pratique sur le site du centre Bouddhiste de Paris : http://www.centrebouddhisteparis.org/Bouddhisme/Presentation-rituel/developper_emotions.html)

Plan détaillé de la journée

1) Méditation Metta Bhâvanâ menée par Ujumani
Vous en trouverez la définition dans cet article de mon blog : http://jeanfrancoisgerault.blogspot.fr/2015_07_03_archive.html :

2) Présentation du sutra du Lotus par Ujumani
C’est un des plus grands Sutras du Mahayana. Il a été écrit entre les années 0 et 150 après Jésus-Christ, puis traduit en chinois par les moines Huisi et Huiven, patriarches de l’école bouddhiste Tiantai.
Il a fait l’objet d’un livre entier de Sangharakshita : The Drama of Cosmic Enlightenment - Parables, myths, and symbols of the White Lotus Sutra [L'Éveil cosmique, drame - Paraboles, mythes et symboles du Sutra du Lotus], 1993.
Il sert de livre unique pour la secte d’inspiration bouddhiste Soka Gakkai et la branche bouddhiste japonaise Nichiren.

3) Lecture d’un passage du Sutra du Lotus par Ujumani (chapitre 5, parabole des herbes médicinales).

4) Commentaire du passage par Vassika
Le paradoxe de ce livre pour Vassika est qu’il est tenu comme le livre unique par deux écoles bouddhistes. Le sutra se présente pour eux comme une manifestation du plus haut degré d’enseignement bouddhiste, l’ekayana ou « véhicule unique », dans lequel les autres (hīnayāna, mahāyāna) sont anéantis.
Mais le réel message de ce sutra est de signifier aussi de manière très claire que le bouddhisme peut être enseigné de différentes façons (Vassika cite comme moyens possibles les représentations en images, l’étude, la méditation, le fait de s’engager dans le monde et d’agir de façon bouddhiste, le fait de se retirer du monde, etc.) et à tout un chacun.
Le dharma est selon ce sutra comme un grand nuage duquel la pluie tombe sur le monde : elle tombe de la même façon à chaque endroit et avec le même goût. Chaque homme est comme une plante qui reçoit cette pluie, qu’il soit croyant ou incroyant, bon ou mauvais, développé spirituellement ou pas. Chacun est différent des autres mais reçoit la même pluie. Dans le monde, les êtres humains sont comme plusieurs sortes de plantes : les plantes médicinales, les petits arbres, les grands arbres. Ces plantes croissent et se transforment toutes de façon dissemblable : cette humidité, cette pluie, les individus, tels des végétaux, la ressentent en eux, chacun différemment, mais chacun physiquement, pas d’une façon intellectuelle. Le Bouddha nous demande de ressentir le dharma en nous-même, pas seulement de le penser. Après, nous croîtrons tous de façon différente, donnant des individus disparates mais intéressants et originaux. C’est une métaphore très éloignée de celle du Noble sentier octuple, qui est un chemin que l’on doit suivre, où le dharma est divisé en huit étapes. Ici le dharma, le nuage apportant la pluie, provoque une sensation qui nous imprègne, nous perturbe, voire nous bouleverse. On peut penser qu’en Inde après la saison sèche, la mousson pouvait avoir cette énorme valeur, et, comme le dharma dans la première métaphore, être une grande aide à se développer et un immense ressourcement.

5) Échanges en petit groupes sur trois thèmes
a) Quel est pour vous le goût du dharma ?
b) De quelles façons avez-vous grandi grâce au dharma ?
c) Est-ce que vous ressentez le dharma en vous-même en dehors de son appréhension intellectuelle ?

6) Compte rendu du mois d’action Bouddhiste, BAM 2015, pour sauver la planète.
La première réunion a eu lieu le samedi 6 juin avec Camille, Patricia, Marie-Françoise, Vassika, Frédéric, Ujumani (excusez-moi si j’oublie quelques personnes !). Il s’agissait de s’engager à effectuer différentes actions pour le mois d’action Bouddhiste dont le thème est principalement : Que faire pour sauver la planète ? (https://thebuddhistcentre.com/BAM/bam-paris-french). Un exemple : quelle action peut-on engager contre la progressive montée des eaux de la mer ?
Des résolutions ont été prises pour ce mois d’action bouddhiste par chacun des participants à la réunion. En voici des exemples :

a) Manger végétalien (non-violence envers les êtres vivants).

b) Prendre des douches froides (économie d’énergie).

c) Choisir un fournisseur d’électricité écologique.

d) Essayer d’utiliser le moins de pétrole possible.

e) Ne pas jeter les sacs en plastique, ne pas en demander dans les magasins (les commerçants ont l’habitude de vous en donner car des personnes, qui ne sont pas intéressés par l’écologie, les réclament de manière insistante). Cela entraîne un gâchis de matières premières naturelles, de la pollution par le plastique et l’assassinat des animaux qui s’étranglent en mangeant les sacs.

f) Parler des problèmes de la planète à ses amis, autour de soi : cas très grave des Maldives qui seront totalement submergées par la mer à la fin du siècle. Cependant, la réaction des gens dénote du découragement et non une volonté d’action : en quoi puis-je intervenir moi, pauvre individu, face à l’immensité du phénomène ? disent-ils .
Lors du compte rendu, chacun fait un bilan de ce qu’il a réussi à réaliser mais aussi des tentatives qui ont été infructueuses.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amicales salutations.

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