Le magasine "Life” publie, en 1968, la photo de Perls en couverture, en titrant ainsi : « Voici un homme qui vit dans l’authenticité absolue et incarne ce qu’il professe ! »
Friedrich Salomon Perls (qui
adopta plus tard le surnom de Fritz), le créateur de la Gestalt thérapie, naît
en 1893, dans un obscur quartier du ghetto juif de Berlin. C’est en 1951, après
une longue pratique de psychanalyste, qu’il crée une thérapie totalement
innovante, la Gestalt, dont la Programmation Neuro Linguistique, par la suite,
s’inspirera très largement.
Sa vie n’est pas un exemple d’équilibre
et de stabilité psychologique ; elle apparaît comme une longue suite
d’événements chaotiques. Il connaît tour à tour les succès et les traversées du
désert, et ce n’est qu’à l’âge de 75 ans qu’il acquiert enfin une renommée
internationale de psychothérapeute génial et de théoricien d’une psychologie
révolutionnaire.
Je vais débuter un concept qui
est une des bases de la méthode de Gestalt thérapie : la présence.
Même si nous sommes tous différents, nous
partageons la particularité d’être en contact et en adaptation permanents avec
notre environnement. Nous vivons chacun ce processus à notre manière, selon
notre histoire, notre personnalité et le contexte qui nous sont propres. Qui
sommes-nous, comment évoluons-nous en tant qu’organisme vivant, pensant,
sentant ? Comment sommes-nous en présence avec les différents aspects de notre
être ? Quelle est notre capacité d’harmonisation, d’ouverture, de fermeture,
d’expansion à tout ce qui compose notre existence ? Face à ces interrogations,
la Gestalt privilégie le fait d’être attentif à notre manière unique d’évoluer
dans un univers spécifique. Elle encourage la prise de conscience de nos
besoins et de nos aspirations en tant qu’individu.
Comment construire notre vie si nous ne sommes
pas à l’écoute de nous-mêmes ? Ce que nous éprouvons de notre vécu et le sens
de notre évolution ne se trouvent pas à l’extérieur de nous, mais bien dans la
conscience de notre ressenti, instant après instant. Il s’agit donc de
favoriser un retour vers nous-même, notre corps, nos
sensations, nos émotions, et vers toutes les formes que prend la vie pour
circuler et s’exprimer en nous.
Vivre une bonne qualité de présence à soi-même
implique une meilleure qualité de contact avec les autres. Certaines personnes
qui entament une thérapie craignent l’égoïsme que pourrait impliquer le retour
à soi. « Si je me centre trop sur moi, si je m’écoute, je vais devenir égoïste.
» Elles n’ont pas encore intégré le fait que, plus elles avanceront dans la
connaissance d’elles-mêmes, dans la prise de responsabilité de leurs
sentiments, de leurs émotions et de leurs besoins, plus elles seront ouvertes
aux autres.
Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.
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