.
Le mentaliste Richard Osterlind, auteur du chapelet Breakthrough Card System.
Pour moi, un des livres qui
décrit au mieux les possibilités des chapelets d’une façon analytique est
l’ouvrage d’un prestidigitateur de langue anglaise Martin Joyal, Chaos, l’apparence du hasard paru en
France en 2010 (il est sorti en anglais sous le titre The Six-Hour Memorized Deck en 1997).
D’abord pour distinguer les
différents chapelets existants, l’auteur nous propose une terminologie précise.
Il les divise en « arrangements » (traités dans le chapitre 2),
« systèmes » (présentés dans le chapitre 3) et « jeux
mémorisés » (dont le chapitre 4 donne une vue d’ensemble : neuf jeux vus
en détail qui correspondent à ce que nous appelons les jeux apériodiques).
J’ai déjà traité dans les
articles précédents de 4 des 18 systèmes : système du jeu neuf, des
valeurs groupées, Si Stebbins et « huit rois ». A présent je vais en passer
en revue en détail quatre autres : Stanyon, Cornelius, Osterlind, Reymond.
Ceux qui voudront connaître les dix autres systèmes achèteront le livre qui est
un trésor. Je vous donne leur nom : Joseph, jeu préarrangé Esscce,
Harding, Jack, Boudreau, système sans mémoire, Lusthaus, le jeu mémoire, Wild,
Richard.
Le système Stanyon ayant été
traité dans l’article précédent, je vais aborder maintenant le système Cornelius
et le système Osterlind.
LE SYSTEME CORNELIUS
John Cornelius propose les
détails de son chapelet dans The John
Cornelius Card System écrit par John A. Novak (1978). Il s’agit d’un
système ordonné.
Deux formules sont nécessaires
pour calculer la valeur des cartes. Une autre formule est employée pour
déterminer les familles. Le calcul et le raisonnement exigés sont légèrement
plus complexes que ceux du chapelet Si Stebbins, mais il n'y a pas d'ordre
apparent, ce qui fait la force de ce système.
Malheureusement, il y a des
imperfections. Le processus du système ne s'applique pas aux dix premières
cartes de l'arrangement, aux quatre rois, et à quatre autres cartes. Le
magicien doit se souvenir de toutes ces exceptions. Le processus du système ne
reste pas valable si le jeu est coupé. Enfin, seules les relations entre rang
et carte sont possibles, et pas l'inverse.
Dans son manuscrit, Cornelius
propose un tour excellent (sans titre) basé sur son chapelet. C'est un effet
mental spectaculaire impliquant trois spectateurs. Dans ce tour, les limites du
chapelet ne sont pas un obstacle.
Il est intéressant de noter qu'en
1994, Patrick Reymond, Jean Boucher, et Gary Ouellet ont développé un effet
semblable à celui de Cornelius, n'exigeant aucun calcul et aucune contrainte
pour la mémoire du magicien. Ce tour superbe a été commercialisé sous le nom de
« Ceremony of the Immortals », par Camirand
Academy of Magic. En 1995, Simon Aronson développe « Madness in Our Methods
» (dans The Very Best of Simon Aronson,
p. 176) qui est un effet semblable et spectaculaire,
mais qui utilise un chapelet mémorisé.
LE SYSTEME OSTERLIND
En 1983, Richard Osterlind
présente un des plus beaux systèmes jamais créés : Richard Osterlind's Breakthrough Card System.
C'est un chapelet séquentiel. Sa
beauté est liée à la facilité de son apprentissage. Il n'y a pas d'exception à
retenir et aucun ordre n'est apparent. Le montage est cyclique, avec un seul
cycle de cinquante-deux cartes. Les calculs et raisonnements exigés pour
trouver l'identité d'une carte en fonction de celle qui la précède sont
simples. Par contre, le système est un petit peu plus complexe quand vous
voulez trouver l'identité de la carte précédant celle que vous connaissez. Ce
chapelet est notamment utilisé par différents mentalistes de langue anglaise.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire