mercredi 5 juillet 2017

Pause dans le blog avec Osho et son ouvrage « Le livre des secrets » (quatorzième partie), La spiritualité est un trésor caché.



Une des premières éditions du Livre des secrets.


Osho au départ ne s’appelait pas Osho. Il est né sous le nom de Rajneesh Chandra Mohan Jain. Puis il s’est fait connaître dans les années 70 et 80 en se présentant comme Bhagwan Shree Rajneesh. Il publie en 1974 The book of secrets (Le livre des secrets), un livre au titre mystérieux mais au contenu passionnant. Osho est pour moi un des écrivains qui a le mieux parlé de la spiritualité et de la méditation. Il était mystique mais ne croyait à aucun dieu. Il a fait scandale plusieurs fois, d’abord avec un livre sur la sexualité (Sous la couette, sexualité voie de l’extase), ensuite avec la révélation de sa grande fortune personnelle (il possédait plusieurs voitures de luxe). Il y a plusieurs ouvrages de lui que j’ai beaucoup aimés (par exemple Être en pleine conscience, une présence à la vie et Autobiographie d’un mystique spirituellement incorrect). Cet article est la suite logique de celui-ci.

Je vais vous parler à présent du chapitre 4 du Livre des secrets, « Les ruses du mental et comment les déjouer ». Cet article est la suite logique de celui-ci où il est expliqué que la spiritualité est un trésor caché à l’intérieur de nous.

« La spiritualité est un trésor qui est caché à l’intérieur de nous. Il ne s'agit pas de l'atteindre un jour. Vous ne l'avez pas encore reconnue, mais elle est déjà en vous. Le trésor est en vous. Et pourtant, vous continuez à mendier la spiritualité. Au lieu de chercher en vous le trésor qui vous ferez un empereur, vous continuez à être mendiant sans connaître ce qu’il y a en vous.
Des techniques simples peuvent vous aider. Creuser, enlever un peu de terre n’exigent pas un gros effort. Et vous pouvez devenir empereur à la minute. Il suffit de creuser un peu pour enlever la terre. Et quand je dis enlever la terre, ce n'est pas seulement symbolique. Votre corps fait, littéralement, partie de la terre, et vous vous identifiez à lui. Enlevez un peu de terre, creusez un trou, et le trésor apparaîtra.

Nombreuses sont les personnes qui, se demandant, « une technique aussi simple — prendre conscience de sa respiration, prendre conscience de l'air qui pénètre dans le corps et qui en sort, prendre conscience de l'intervalle qui sépare ces deux actions — une telle technique est-elle suffisante ? » Une chose aussi simple ! Est-ce suffisant pour atteindre l'illumination ? Est-ce la seule différence entre vous et Bouddha ? Le fait que Bouddha ait pris conscience de l'instant qui séparait l'inspiration de  l'expiration ? Cela semble illogique. La distance est grande entre un Bouddha et vous. Elle semble infinie. La distance entre un mendiant et un empereur semble également infinie, et pourtant le mendiant peut devenir empereur s’il possède simplement un trésor caché.

Bouddha était un mendiant comme vous. Il n'a pas toujours été un bouddha. A un moment, le mendiant est mort, et Bouddha est devenu le Maître. En réalité, ce n’est pas un processus graduel ; ce n'est pas Bouddha qui, en accumulant des richesses a  fini par  devenir empereur. Non, un mendiant ne devient jamais empereur en accumulant des richesses : il restera un mendiant. Il deviendra peut-être un riche mendiant mais il restera un mendiant. Et un mendiant riche est encore plus pitoyable qu'un mendiant pauvre.

Brusquement, un jour, Bouddha a découvert le trésor caché. Alors, il est devenu le maître. La distance entre Gautama Siddhartha et Gautama Bouddha est infinie. Comme celle qui existe entre vous et un Bouddha. Mais le trésor est caché en vous comme il était caché en Bouddha.

Une technique simple — la plus simple des techniques — peut vous être d'un grand secours. Voici un autre exemple : imaginez qu'un homme soit né aveugle à cause d'une maladie des yeux. Pour un aveugle, le monde est différent. Mais une petite opération peut tout changer, parce que seuls, ses yeux sont malades. A partir du moment où ils sont guéris révélant le regard, il peut commencer à voir avec ses yeux. Le regard était déjà là ; seules, les fenêtres manquaient. Vous êtes dans une maison sans fenêtres .Mais vous pouvez creuser un trou dans le mur, et brusquement, vous verrez la lumière extérieure.

Nous sommes déjà ce que nous pouvons être, ce que nous devrions être, ce que nous serons. L'avenir est déjà caché dans le présent. Les possibilités sont là, à l'état latent. Il suffit simplement de briser une fenêtre. De pratiquer  une petite opération chirurgicale. Si vous parvenez à comprendre cela — que la spiritualité est déjà là, qu'elle existe déjà — alors, l'effort le plus minime suffit.

En réalité, il n'est pas besoin de faire beaucoup d'efforts. Je dirais même que plus l'effort est petit, plus grand est son effet. Il arrive souvent que plus on s'acharne à atteindre la spiritualité et moins on  y arrive. L'effort même, la tension, l'« activité » déployée, le désir, l'espoir, deviennent obstacles. Mais avec un tout petit effort, « un effort sans effort », comme dit le Zen — faire comme si on ne faisait pas — il vous est facile d'atteindre la spiritualité. Plus vous vous acharnez, et moins vous avez de chances d'y parvenir. Parce que vous utilisez une épée là où il faudrait une aiguille. L'épée ne peut vous être d'aucune aide. Elle a beau être plus grande, si l'on a besoin d'une aiguille, l'épée ne conviendra pas. »

Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.


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