Un livre de développement personnel.
Je viens de lire un livre que
j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je
voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit
de « La thérapie adaptative » de Michel
Lamy. L’auteur y décrit une méthode pour progresser dans différents domaines de
la vie, non pas en imitant les autres mais en devenant la meilleure version de
soi-même.
Cet article est la suite de
celui-ci.
Le concept de la pensée scientifique et informationnelle en
développement personnel.
J’en suis venu, pour me permettre
d’avancer dans ma réflexion, au concept d’une pensée scientifique dans le
domaine du développement personnel. Cela paraît impossible parce que le
développement personnel n’est pas en lui-même scientifique : trop
d’éléments nous échappent comme l’inconscient, la réaction des autres, nos
capacités physiologiques, nos richesses personnelles (argent et relations).
C’est ce qui différencie la psychologie d’autres sciences, comme la physique ou
la chimie, l’immensité des éléments qu’on ne parvient pas à prendre en compte.
En ce sens, elle ressemblerait plus à une science comme la météorologie, qui
essaie de prévoir, qui se trompe souvent et qui souvent ne prévoit rien du fait
de la multiplicité et de l’imprévisibilité des critères à prendre en compte.
Mais ce qui être peut être pris
en compte en développement personnel comme scientifique, c’est l’arrivée des
informations. Contrairement à ce que l’on peut croire les informations d’une
journée ne sont pas toutes ni négatives, ni positives. « Nous ne sommes jamais
ni si heureux, ni si malheureux qu’on ne croit. » écrivait La Rochefoucauld.
Une conscience malheureuse aura tendance à penser qu’il ne lui est arrivé que
des évènements négatifs dans une journée. En réalité, il n’en est rien. Elle se
focalise seulement sur les évènements malheureux sans voir les heureux. Il y a
bien sûr quelques exceptions à cela, la mort ou la maladie d’un proche, sa
propre maladie, un accident, mais avouez que ces choses sont rares et que le
pourcentage de chances que ces évènements arrivent dans une journée est très
bas. La plupart du temps, il arrive des choses insignifiantes, soit positives,
soit négatives. L’engueulade avec un chef de service va être une chose
négative, la non-engueulade, le fait qu’on vous laisse tranquille, sera une
chose positive.
La théorie de l’information doit
évacuer toute notion de jugement. Je ne dois pas porter un jugement sur ce que
j’ai écrit mais chaque jour continuer à écrire. L’échec éventuel viendra plus
tard, il ne sert à rien de se relire quand le produit n’est pas fini. Même
l’échec est une information : une fois que j’aurais fini le manuscrit, je le
donnerai à un éditeur qui éventuellement le refusera. Je pourrai alors soit le
changer, soit le donner à un autre éditeur. La difficulté est de ne pas être
atteint par l’échec et, bien sûr, plus on a travaillé sur quelque chose, plus l’échec
a des chances de nous atteindre. D’où l’importance soulignée dans un article
précédent de ce blog d’accrocher sa vie à d’autres espoirs. Cependant, il faut
aussi avoir conscience que, plus on a travaillé, plus le manuscrit a de chances
d’être bon. C’est ce que j’appelle le paradoxe de l’échec qui a tendance à nous
faire abandonner les choses qui nous intéressent le plus.
Il peut y avoir une autre
réaction à l’information, c’est la moquerie. La moquerie peut venir de notre
famille, des proches auxquels nous ferons lire notre manuscrit. C’est pourquoi
nous avons déjà vu l’importance de ne pas parler du projet à la famille et de
le faire lire à des proches bienveillants. Il faut savoir se ménager en fonction
de sa résistance aux échecs tout en ayant conscience qu’il faut les prendre
comme des informations.
Il peut aussi y avoir suite à
l’information-action une réaction de reproche. Le reproche peut être un facteur de progrès. Il nous force en
général à plus travailler. Cependant, les reproches les plus importants, les
plus graves, nous viennent de nous-même. Si nous n’avions pas en permanence à
l’intérieur de nous-même un critique intransigeant, nous n’aurions aucune
difficulté pour écrire. En fait, les idées viennent spontanément, c’est nous
qui les ligotons, qui les empêchons de grandir. La première critique porte sur
la forme : la façon dont la pensée est exprimée n’est pas bonne, elle est
trop imprécise, pas assez élaborée. Cette critique est fondée mais elle doit
être dépassée : la forme doit être travaillée, c’est tout. Le texte brut au début n’est jamais bon quant au style ;
il faut le reprendre, éliminer les répétitions, changer les tournures de
phrases. La qualité vient du travail. En revanche, si au début on ne laisse pas
libre cours à l’inspiration, si l’on tient trop compte du style, les idées ne
viendront pas.
On peut se faire des reproches également
quant aux idées. Je peux penser d’abord que ce que je dis n’est pas nouveau. Je
peux déjà me consoler en me disant que jamais rien n’est nouveau et que tout a
été dit. Tout dépend de la façon dont nous le disons. La puissance de cette
critique de soi-même est très forte et elle vous attaquera forcément à un
moment ou à un autre. Vous aurez alors envie de laisser tomber le projet, de ne
pas écrire votre page journalière (A quoi bon ? De toute façon, je ne serai pas
édité. Mes idées n’intéresseront personne, mon message ne passera pas.) Vous
trouverez une foule de prétextes pour vous arrêter d’écrire.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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