dimanche 10 juin 2018

Compte rendu du livre « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans » de Fritz Perls (deuxième partie).



Fritz Perls.


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans »  de Fritz Perls.

Cet article est la suite de celui-ci. 

Voici le résumé de l’ouvrage.

Je suis sûr qu'en dépit de toutes mes vantardises, je n'ai pas une très haute idée de moi-même.  Mon second prénom est Salomon. Le sage roi Salomon disait : « Vanité, tout est vanité ! »

Je ne peux même pas dire que je sois particulièrement vaniteux. Je suis cependant certain que la majeure partie de mon exhibitionnisme provient d'une surcompensation. Non seulement pour compenser mon manque d'assurance, mais pour surcompenser, pour vous éblouir, afin de vous faire croire que je suis quelqu’un d'extraordinaire. Et n'allez pas en douter !

Pendant de longues années, ma femme et moi avons joué au jeu : « Je ne vous épate pas ? Y a-t-il plus fort que cela ? » Jusqu'au jour où je m'aperçus que je perdais à tous les coups et que, en aucun cas, je ne pouvais gagner. A cette époque, je croyais encore en cette sottise répandue dans le monde : il est absolument indispensable de gagner.

Tout cela est réduit en somme au phénomène de l'estime de soi, de l'amour de soi et de sa propre image. Comme tout phénomène psychologique, l'estime de soi est vécue comme une polarité. Un amour-propre bien développé, l'orgueil, la gloire, le sentiment d'avoir trois mètres de haut, s'oppose au manque d'amour-propre : se sentir abattu, sans valeur, abject, petit. Le héros s'oppose au moine.

Cela nous amène directement au domaine de la philosophie existentielle. Une clarification du problème existentiel jettera, je le crois, une lumière considérable sur la question de la vanité qui s'oppose à l'existence authentique, et nous montrera peut-être même comment combler le fossé qui sépare notre être social et notre être biologique.

En tant qu'êtres biologiques, nous sommes des animaux ; en tant qu'êtres sociaux, nous tenons des rôles et jouons à des jeux. En tant qu'animaux, nous tuons pour survivre ; en tant qu'êtres sociaux, nous tuons pour la gloire, par avidité ou vengeance. En tant qu'êtres biologiques, nous menons une vie en relation avec la nature et profondément ancrée en elle ; en tant qu'êtres sociaux, nous poursuivons une existence fondée sur le « comme si » dans laquelle se mêlent confusément la réalité, l'imagination et le faux-semblant.

« Potentiel » et « réalisation » sont deux termes qui s’opposent. Un grain de blé a le potentiel de devenir une plante, et l’épi de blé est sa réalisation.
Alors « réalisation du moi » signifie que le grain de blé se réalisera en tant qu'épi de blé et jamais en tant qu'épi de seigle.

Je dois m'interrompre ici. Si ce texte est jamais édité, le directeur littéraire fera sauter le passage qui va suivre, ou bien le remettra dans le contexte approprié.
En ce qui me concerne, un de mes deux « problèmes » relève de la tendance à « plastronner ». L'autre, celui de trop fumer et de m'intoxiquer à la nicotine, peut attendre. Quant au premier, le fait que je m'ennuie souvent est lié à mon besoin d'épater le monde. Comment s'établit cette corrélation ? J'espère le découvrir en écrivant ce livre. Je sollicite souvent l'approbation, l'estime et l'admiration au cours de mes entretiens. En fait, je me mets souvent en avant ou j'amène la conversation sur des sujets non afin de briller, mais pour faire étalage de la considération dont moi-même — ou la Gestalt-thérapie, ce qui pour moi revient au même  — bénéficie.

J'ai trouvé dernièrement un palliatif plus créateur à mon ennui : m'installer et écrire. Sans la sensation d’ennui, je serais certainement incapable de m'asseoir ici et d'aligner des phrases sur le papier.



Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


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