Philippe Marlin.
Cet article est la suite de celui-ci.
Avant d’être devenue une maison d’édition sous forme de SARL
en l’an 2000, l’association de fantastique et d’ésotérisme « L’œil du
sphinx » créée par Philippe Marlin a publié de nombreux fanzines dont voici la liste :
Le recensement donne le chiffre impressionnant de 62 volumes, le terme
volume n'étant du reste pas galvaudé quand on sait qu'il s'agissait pour
l'essentiel de « pavés » d'au moins 200 pages chacun. On y trouve :
·
22
exemplaires de Dragon & Microchips, qui fut notre fidèle vaisseau
amiral durant de longues années, essentiellement consacré au fantastique et à
la science-fiction. D&M a sorti sous son timbre plusieurs numéros spéciaux
de légende, L'Encyclopédie des Mondes perdus, Le Bestiaire Fantastique (en
deux tomes) et un Spécial Chambers réalisé par Christophe Thill.
·
17
exemplaires de Murmures d'Irem, notre zinotérique, qui a connu un beau succès
et déclenché de joyeuses polémiques. Historiquement, en effet, Murmures provient
du « démembrement » de D&M auquel on reprochait de cultiver le
mélange des genres, voire - injure suprême - de vouloir recréer la Revue
Planète. Les pourfendeurs de l'orthodoxie d'alors s'appelaient Jean-Pierre
Queille, Alain Huet ou Gilles Dumay. Lequel Gilles, dont le stylo ne cessait
d'exploser pour cause de trop plein d'encre - au début des années 1990, se
précipita pour collaborer au premier numéro de cette publication sulfureuse.
·
4
exemplaires de Rôle'and'Rêve, notre fanzine dédié aux jeux de rôle.
Souvenir de nos débuts avec Nicolas, les deux premiers numéros de D&M, réalisés
plus qu'artisanalement, étant consacrés à cette discipline. Son dernier numéro
fut Brain Salad de Willy Favre, qui obtint les faveurs du public rôliste.
À ces trois piliers de l'ODS sont venus s'ajouter de nombreux numéros
spéciaux, prolongeant les thématiques abordées dans D &M :
·
8 exemplaires des Études du Dr Armitage,
autre collection de légende qui vit la naissance des premiers numéros de L'Année de la Science-fiction et
du Fantastique au Cinéma de Philippe Heurtel. Elle accueillit également les travaux de Claude
Hermier (L'Archéologue du Merveilleux, Le retour de l'Archéologue du
Merveilleux, La vengeance de l'Archéologue du Merveilleux, José Moselli), ou
de Jacky Ferjault (L'Archéologue des salles obscures, l'Archéologue de la
mer Egée).
·
6 exemplaires des
Manuscrits d'Edward Derby, certainement parce que les pages de D&M
n'étaient pas suffisantes pour accueillir toutes les fictions reçues. On y
trouva les écrits lovecraftiens de Jean-Jacques Nguyen (Rêves d'Arkham,
Rêves d'Innsmouth), une anthologie dédiée à l'hémoglobine la plus fraîche, Les
Maîtres de Sang, et plusieurs round robin dont nous avons, un temps, été
friands (Dark Sun, l'Affaire du Marlin Bleu). Une incursion dans le
domaine de la poésie fantastique donnera lieu à la publication d'un recueil
qualifié par Gilles Dumay de « nul à chier ».
·
Last but not
least, 5 exemplaires du Bulletin de l'Université de Miskatonic, dédié,
comme son nom l'indique, au Maître de Providence.
Mais
ce torrent de publications ne s'arrête pas là.
Il faut encore citer la famille des « fanzines-coucou », publications
de certains de nos collaborateurs profitant de l'expédition de nos pavés pour
se glisser dans l'enveloppe. On citera le fameux Aliens & Vampyres de Nicolas Ariton, ainsi que The Parisian
Fancy God, Les Stances de Fungi et Sous les Cocotiers de Jacky
Ferjault. On n'oubliera pas Mental
Machine Poems de Gilles Dumay, qui vaudra à son fougueux éditeur quelques
démêlés avec la justice. Mais oui, il y a cela de nombreuses années (!),
publier les poèmes pornographiques d'Aleister Crowley pouvait... attenter aux
bonnes mœurs. Et puis on accordera une mention gourmande à Marmite &
Micro-ondes, le fanzine de fantastique culinaire de Philippe Heurtel.
Enfin, il
y avait « Les Lettres ». L'ancêtre de Points de Vue, Images de l'ODS s'appelait
alors Dragon's News, une petite
feuille de chou qui faisait le lien entre les lecteurs, une publication très
appréciée à une époque où Internet était encore balbutiant. Cette publication
déclencha du reste dans les années 1995 une véritable« lettromania », de nombreux participants lançant leur
publication, en général limitée à un seul numéro !
Voilà. C’est
tout pour le moment. Amitiés à tous.
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