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Je vais traiter aujourd’hui de l’erreur n° 11 de nos pensées : « Faible tolérance à la
frustration : admettre que vous pouvez supporter l’insupportable »
décrite dans le livre Les thérapies comportementales et cognitives pour les Nuls. Les erreurs dans nos pensées,
selon les auteurs, Rob Willson et Rhena Branch, sont au nombre de douze. J’ai
traité la dixième erreur sur le problème de la disqualification du positif dans
cet article du blog.
La faible tolérance à la frustration consiste à
juger d’emblée « insupportable » une chose difficile à supporter.
Cette erreur de pensée amplifie le désagrément et l’incapacité à supporter ce
dernier temporairement alors que c’est votre intérêt à long terme.
Voici des exemples de faible tolérance à la
frustration :
1) Vous tergiversez souvent lorsque vous avez des
devoirs à faire. Vous pensez « c’est toute une histoire. Je les ferai plus
tard quand j’en aurai envie. » Vous avez tendance à attendre jusqu’à ce
que le délai soit presque dépassé ou qu’il soit trop gênant de remettre cela à
plus tard. Malheureusement, le fait d’attendre jusqu’au dernier moment vous
empêche de consacrer le temps et de fournir les efforts nécessaires pour bien
exprimer votre potentiel.
2) Vous voulez vaincre votre peur de voyager en l’affrontant
directement. Mais, à chaque fois que vous essayez d’aller plus loin en train,
vous devenez anxieux, vous pensez « c’est vraiment horrible, je ne peux
pas supporter ça » et revenez très vite à la maison, ce qui renforce votre
peur au lieu de vous aider à vivre le voyage comme une expérience moins
effrayante.
Le meilleur moyen de surmonter une faible tolérance
à la frustration est de favoriser une attitude de forte tolérance à la
frustration. Pour ce faire vous pouvez essayer ceci :
1) Vous pousser à faire des choses désagréables.
Par exemple, vous pouvez vous exercer à faire vos devoirs même lorsque vous n’êtes
pas d’humeur car le fait de terminer vos devoirs en temps et en heure et de
fournir un travail satisfaisant l’emporte sur le fait d’accomplir une tâche que
vous jugez fastidieuse.
2) Vous envoyer des messages qui renforcent votre
capacité à résister à la douleur. Pour lutter contre la peur de voyager, vous
pouvez avoir à l’esprit que l’anxiété procure une sensation vraiment
désagréable mais supportable. Demandez-vous si, par le passé, vous avez déjà
supporté des sentiments que vous estimez « ne pas pouvoir supporter »
en ce moment.
Vous dire que vous ne pouvez pas supporter quelque
chose produit deux effets. Tour d’abord, vous vous focalisez plus sur le
malaise vécu. Ensuite, vous sous-estimez votre faculté à faire face à ce
malaise. Beaucoup de choses peuvent être difficiles à supporter mais les
qualifier d’« insupportables » les rend plus intimidantes qu’elles ne le
sont en réalité.
Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je développerai
la douzième erreur commune de nos pensées dans un prochain article.
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