mercredi 1 novembre 2017

Isaac Luria, un cabaliste cité par Jorge Luis Borges.



Isaac Luria.


J’ai souligné dans l’ouvrage que j’ai consacré à l’écrivain argentin Jorge Luis Borges  (p. 83-84) que les allusions à la Qabale sont nombreuses au sein de son œuvre, dans le recueil Discussion « Une défense de la cabale », dans Sept nuits (« La Kabbale »), mais surtout dans la nouvelle « L’approche d’Almotasim » où il parle du cabaliste Isaac Louria (ou Luria) : « En toute humilité, je puis moi-même signaler un possible et lointain précurseur : le cabaliste de Jérusalem Isaac Luria.».

Je décrirai la vie de ce cabaliste en m’inspirant du Dictionnaire encyclopédique de la Kabbale de Virya (Georges Lahy).

Louria, Isaac Ben Shlomoh Askenazi (Ari)

Le plus grand maître de la seconde  génération de Kabbale, né à Jérusalem en 1534, mort à Safed en 1572. Respectueusement appelé Ari HaQadosh, (le saint Ari).

Il a étudié dans la yeshivah de David ibn Zimra (Radbaz), un grand érudit. Il demeura longtemps isolé dans une petite maison le long du Nil, où il médita. C'est là que le Prophète Élie lui apparut et lui enseigna les secrets de la Torah appelés Sod ou Kabbale.

C'est aussi le prophète Élie qui lui ordonna d'aller à Safed, où il rencontrerait Hayim Vital, à qui il devrait révéler ces enseignements secrets. Ainsi, en 1570, à l'âge de. 36 ans, seulement deux ans et demi avant sa mort, il alla s'installer à Safed, réputé comme centre de Kabbale à cette époque.

Il a enseigné les secrets du Zohar et des méditations kabbalistiques spéciales à ses disciples. Mais il n'a pas transmis toute sa connaissance directement à ses disciples. Il ne leur a d'abord laissé que des fragments d'initiation. Seul Hayim Vital reçut les explications complètes.

Ses disciples l’ont supplié de mettre ses enseignements par écrit, pour qu'ils puissent les étudier et pour que les générations futures soient aussi capables d'en profiter. Mais le Ari a estimé qu'il était préférable que Hayim Vital les note.

Le Ari était expert dans le langage des  arbres, la langue des oiseaux et le dialogue des anges. Il pouvait lire les visages de la façon décrite dans le Zohar (2:74b). Il pouvait discerner tout ce que n'importe quel individu avait fait et pouvait faire dans l'avenir. Il connaissait les mystères du Guilgoul (la réincarnation), qui était né précédemment et qui était ici pour la première fois. Il pouvait lire des choses merveilleuses dans la lumière d’une bougie ou dans une flamme.

Il est possible de trouver sa biographie en espagnol en images sur Internet.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.

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